La commune de Aïn Defla a commémoré, hier, le 59ème anniversaire de la mort du chahid Ahmed Embarek, dit "Zendari", tombé au champ d’honneur le 27 janvier 1961.
Une cérémonie a été organisée à cette occasion au douar Khachab situé au pied du mont Doui qui surplombe la ville de Aïn Defla, où une stèle avait été érigée à sa mémoire (près de la grotte même où il a rendu son dernier soupir, les armes à la main), en présence de la famille révolutionnaire ainsi que des autorités locales à leur tête le SG de la wilaya de Aïn Defla, Benaâdène Laredj.
Intervenant à cette occasion, le directeur des Moudjahidines de Aïn Defla, Mohamed Belhadj, a mis en exergue l’esprit nationaliste du martyr et son désir ardent à prendre part au combat libérateur du pays dès son âge. Observant qu’Ahmed Embarek constitue un symbole de la lutte pour le recouvrement de l’indépendance du pays non seulement pour Aïn Defla mais pour l’Algérie entière, il a invité les jeunes à s’inspirer des sacrifices des martyrs pour qui seule la patrie avait droit de cité.
Né le 7 septembre 1925 près de Aïn Defla, Ahmed Mebarek, qui avait pris le nom de guerre de Zendari par rapport à son douar d’origine, a vécu pauvrement à l’instar de tous les algériens soumis au joug du colonialisme.
Cette situation a contribué à son éveil et à sa prise de conscience vis à vis la justesse de la cause pour laquelle se battent ses semblables. Dès le déclenchement de la Révolution de Novembre, et aussitôt les premières structures de l’Armée de Libération Nationale (ALN) mises en place, il passe à l’action, assurant avec succès plusieurs opérations de sabotage menées de manière spectaculaire dans la région. Son inlassable activité et le courage dont il a fait preuve au cours des opérations quÆil a lancées avec brio n’ont pas tardé à le mettre dans le collimateur des forces coloniales, qui se mettent activement à sa recherche dès 1956.
Son engagement au service de la Révolution lui a permis de gravir les échelons de responsabilité, se voyant promu au grade de politico-militaire puis comme officier de la zone 4 de l’historique Wilaya IV en 1958. Alors qu’il revenait de l’Ouarsenis où il avait pris part à des opérations militaires, le chahid s’apprêtait à rejoindre sa nouvelle affectation dans la zone 4 de l’historique Wilaya IV, lorsqu’il est surpris par une attaque massive de soldats français. Blessé plusieurs fois, il se réfugie dans une grotte qui surplombe Aïn Defla, où il est tué, les armes à la main, le 27 janvier 1961.