
Au moins 85 soldats ont été tués et des dizaines d'autres blessés samedi dans un tir de missile des éléments du mouvement armé des Houthis contre la mosquée de leur camp dans la province de Marib à l'est de Sanaa, ont indiqué dimanche des médecins et des responsables militaires citant un nouveau bilan.
Un précédent bilan donné par la même source faisait état de 40 soldats progouvernementaux tués. Le bilan de 85 morts a été confirmé par des responsables militaires qui ont affirmé que l'attaque avait été lancée par les éléments armés des Houthis. L'attaque a visé un camp militaire de la province de Marib situé à 170 km à l'est de la capitale, selon une source militaire qui a précisé que la mosquée a été visée par un missile puis par un drone. Le président Abd Rabbo Mansour Hadi a également accusé les Houthis d'être responsables de l'attaque qu'il a qualifiée de «lâche et de terroriste», selon l'agence de presse officielle Saba. «Cette action honteuse de la milice des Houthis confirme que cette dernière n'a aucune intention pacifique...», a souligné le président Hadi. Le gouvernement du président Hadi, reconnu par la communauté internationale et soutenu par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite, est en guerre contre le mouvement armé des Houthis depuis 2014, année à laquelle ils ont pris la capitale Sanaa et une bonne partie du nord du Yémen. Selon diverses organisations humanitaires, le conflit a tué des dizaines de milliers de personnes, essentiellement des civils, depuis 2015. Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'assistance, selon l'ONU, qui qualifié régulièrement le conflit au Yémen de «pire crise humanitaire actuelle dans le monde».