L’accent a été porté mardi sur «le rôle formatif» des jeunes participant à la révolution de libération pour la période postindépendance assumé par le défunt moudjahid Abdelhafid Boussouf (1926/1980) lors d’une conférence organisé à l’occasion du 39ème anniversaire de sa mort au musée de moudajhid de Mila.
Dans son témoignage présenté à l’occasion, Mohamed Debah, moudjahid et membre de l’association du MALG ( ministère de l'Armement et des Liaisons générales), a indiqué avoir lui-même été formé par Boussouf alias Si Mabrouk qui avait pris «la lourde charge de former et entraîner les jeunes durant la révolution pour faire face à l’occupant français en matière de renseignement, de liaison et d’armement».
Mettant l’accent sur l’intelligence de Boussouf et sa vision prospective du devenir de l’Algérie, l’intervenant a affirmé que l»‘homme jouissait d’un haut sens de la discipline et de l’organisation» et fut «le fondateur du service de renseignement algérien, du contre-espionnage et l’organisateur des liaisons entre les wilayas durant la révolution».
Lors de son intervention durant la rencontre à laquelle ont assisté des moudjahidine, les autorités de wilaya et des chercheurs en histoire, M. Debah a soutenu que Boussouf fut durant les négociations d’Evian «le négociateur à l’ombre», et était au fait des tous les détails et fournissaient aux négociateurs algériens les informations nécessaires.
A une question sur le parcours de Boussouf après l’indépendance, l’intervenant a souligné que «le défunt Boussouf avait préféré se tenir à l’écart affirmant sa disponibilité à répondre à l’appel du devoir en cas de besoin».