
Le niveau de menace du volcan avait été relevé la semaine dernière, ce qui soulève la question de savoir si les touristes auraient dû être autorisés à se rendre sur White Island, également appelée Whakaari, dans le nord de la Nouvelle-Zélande.
«Je peux maintenant confirmer que nous allons ouvrir une enquête criminelle sur les circonstances dans lesquelles des personnes sont décédées et ont été blessées sur White Island», a déclaré à la presse le sous-commissaire John Tims à Wellington. M. Tims n'a pas précisé l'objet de cette enquête ni les chefs d'accusations auxquels elle pourrait aboutir.
Il a en outre fait savoir que cette enquête criminelle se déroulera parallèlement à une autre enquête menée par l'organisme de surveillance Work Safety New Zealand, en charge de la sécurité au travail.
La police a confirmé que cinq personnes ont été tuées et que huit autres, toujours portées disparues, seraient également décédées, après l'éruption lundi après-midi de ce volcan très prisé des touristes. S'exprimant avant l'annonce de l'ouve ture de cette enquête, la compagnie White Island Tours a indiqué qu'il prenait très au sérieux ses responsabilités en matière de sécurité. Le président de White Island Tour, Paul Quinn, a expliqué à la télévision néo-zélandaise (TVNZ) que sa compagnie prend des mesures en fonction du rapport du niveau d'activité du volcan émis par l'agence géoscientifique gouvernementale, GNS. M. Quinn a affirmé que lundi le niveau d'activité était de 2 ce qui correspond à des «troubles volcaniques modérés à élevés». Il a annoncé que deux guides de sa compagnie ont disparu après cette éruption. Parmi les disparus et blessés figurent des touristes d'Australie, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de Chine et de Malaisie, ainsi que des Néo-Zélandais qui les guidaient.
Environ 10.000 touristes se rendent chaque année sur ce volcan qui a connu de fréquentes éruptions au cours des 50 dernières années, la plus récente remonte à 2016.