France-Iran: Le Président Macron demande à l'Iran de revenir «sans délai» sur le dépassement du stock d’uranium

Publié par Dk News le 02-07-2019, 16h57 | 13

 Le président français Emmanuel Macron a appelé mardi l'Iran à revenir «sans délai» sur le dépassement du stock d’uranium faiblement enrichi, qui était autorisé par l'accord de Vienne, rappelant son attachement au «plein respect» des termes de l'accord nucléaire de 2015.

Indiquant avoir pris note «avec préoccupation» de ce dépassement, il a également demandé à l'Iran à «s’abstenir de toute mesure supplémentaire qui remettrait en cause ses obligations nucléaires», précise un communiqué de l'Elysée.

L’Iran a annoncé lundi avoir franchi la limite imposée à ses réserves d’uranium faiblement enrichi par l’accord de 2015 sur son programme nucléaire. «L’Iran a dépassé la limite des 300 kg» d’uranium faiblement enrichi, a annoncé le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif à l’agence semi-officielle Isna, rappelle-t-on. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), chargée de vérifier l'application par Téhéran de l'accord nucléaire de 2015, a confirmé tout de suite après que l'Iran avait dépassé la limite imposée à ses réserves d'uranium enrichi. Cette annonce intervient dans un contexte de crise et de tensions avec les Etats-Unis qui fait craindre, selon de nombreux observateurs, un conflit armé supplémentaire dans la région. Le président Macron, a encore indiqué le communiqué de l'Elysée, «poursuivra dans les prochains jours les démarches qu'il a engagées pour que l’Iran se conforme pleinement à ses obligations et continue de bénéficier des avantages économiques de l’accord». Lundi, il s'est entretenu avec le président américain Donald Trump, avait annoncé la Maison-Blanche. L'accord sur le nucléaire iranien (Joint Comprehensive Plan of Action ou JCPoA), signé à Vienne le 14 juillet 2015, a pour but de contrôler le programme nucléaire iranien et de faire lever les sanctions économiques qui touchaient le pays. Il a été signé par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni) et l'Allemagne, ainsi que l'Union européenne et l'Iran.

Le 8 mai 2018, le président Trump a annoncé le retrait des Etats-Unis de l’accord de Vienne ainsi que le «niveau le plus élevé de sanctions économiques possibles» contre l’Iran, une décision déplorée par les autres signataires qui n'ont pas réussi, après moultes tentatives, de le faire revenir sur sa décision.