
Le président Nicolas Maduro s'est félicité du retrait officiel du Venezuela de l'Organisation des Etats américains (OEA), affirmant que son pays s'était affranchi du «ministère des Colonies des Etats-Unis», ont rapporté dimanche des médias locaux. Alors que ses partisans ont manifesté massivement samedi 27 avril à l’occasion de la sortie du Venezuela de l’Organisation des Etats américains, le président Nicolas Maduro s’est félicité dimanche sur son compte Twitter de la libération du «ministère des colonies états-unien», ont ajouté les médias locaux.
Le président vénézuélien a soutenu dans ce sillage qu'en sortant de l'Organisation des Etats américains (OEA), le pays s'était affranchi du «ministère des Colonies des Etats-Unis». «Nous nous sommes libérés du ministère des Colonies des Etats-Unis, un organisme d'ingérence et d'irrespect des principes démocratiques et du droit international.
Notre patrie indépendante et bolivarienne dit adieu à l'OEA», a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Nicolas Maduro a qualifié la marche organisée à Caracas à l'occasion de cet événement de «belle manifestation de joie des Vénézuéliennes et des Vénézuéliens», lesquels ont démontré, a-t-il souligné que «leur pays n'est et ne sera la colonie d'aucun empire». «Nous avons quitté l'OEA et nous n'y reviendrons jamais», a-t-il également soutenu via son compte Twitter. Dès avril 2017, M. Maduro avait annoncé sa décision de quitter le bloc régional, exigeant un «retrait immédiat» du Venezuela de l'OEA, tandis que la procédure a duré deux ans et s'est achevée le 27 avril 2019, une date proclamée fériée par Nicolas Maduro. A cette occasion, des manifestations massives des partisans du Président se sont tenues samedi notamment dans la capitale, Caracas.
L'OEA n'a pas reconnu le nouveau mandat présidentiel de Nicolas Maduro, entré en vigueur le 10 janvier dernier et censé se terminer en 2025. La crise politique au Venezuela a éclaté quand l'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain ½Président en exercice du pays», prêtant serment dans la rue devant ses partisans. Plus d'une cinquantaine de pays, les Etats-Unis en tête, l'ont reconnu comme chef d'Etat légitime. Le président réélu a quant à lui dénoncé une «tentative de coup d'Etat orchestrée par l'opposition avec le soutien de Washington».
La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont apporté leur soutien à Nicolas Maduro en tant que chef d'Etat légitime du Venezuela.