Où en sont les projets de jumelage des établissements d’éducation des deux rives de la Méditerranée ?
Nous ambitionnons d’organiser des jumelages entre lycées français et lycées algériens dans les grandes villes de France et d’Algérie.
Nous avons fait le choix de démarrer symboliquement par nos deux capitales Paris et Alger en 2015. Nous avons des contacts avancés avec deux lycées d’excellence correspondant au statut des deux capitales.
Puis, forts de notre expérience, nous envisagerons une montée en puissance dans les quatre prochaines années en rajoutant chaque année un jumelage entre deux lycées situés dans des grandes villes françaises et algériennes.
Ce projet a d’ores et déjà été accueilli favorablement par nos autorités françaises et algériennes. Son principe est de favoriser les échanges interculturels entre nos deux pays.
Cela se réalisera concrètement par des voyages d’études de quatre jours entre élèves français et algériens. FARR se chargera d’organiser ces voyages au cours desquels les élèves auront le plaisir de suivre des conférences notamment sur l’histoire des civilisations et de bénéficier d’un circuit touristique aussi attractif que chaleureux en France et en Algérie.
Ils rencontreront dans un cadre détendu, des intellectuels et des personnalités marquantes des deux rives de la Méditerranée.
La coopération économique entre l’Algérie et la France connaît une certaine dynamique ces derniers temps ; comment comptez-vous y contribuer ?
Nous avons pris les premiers contacts en vue d’organiser un forum économique France-Algérie dans le courant de l’année 2015. Mais pour cela FARR doit travailler la main dans la main avec nos chambres de commerce française et algérienne et nos représentants diplomatiques en France, c’est-à-dire les instances consulaires algériennes à Paris.
Nous en avons parlé avec le nouveau consul général d’Algérie à Paris. Il a accueilli très favorablement notre démarche.
Nous souhaitons de toutes nos forces dynamiser les échanges économiques entre nos deux pays, favoriser les stages, l’emploi et le business. Un nouveau climat se lève dans les relations franco-algériennes au plan économique, de grandes entreprises françaises (je pense à l’automobile) s’implantent en Algérie, des businessmen algériens développent leurs courants d’affaires tant ici que là-bas : l’heure est venue d’un « new deal » dans le domaine économique.
FARR souhaite s’investir dans l’organisation de ce grand événement qui réunira des investisseurs algériens et français et que nous souhaitons pérenniser chaque année.
Cette rencontre se déroulera lors d’une journée dans un grand hôtel parisien. Elle débutera par une plénière en matinée autour de conférences sur des thématiques économiques d’actualité. L’après-midi s’articulera autour d’ateliers pour aborder les questions concrètes liées aux stages, à l’emploi et au business.
Cette journée d’échanges se clôturera par un dîner de networking.
A lire les perspectives d’action tracées par votre association, on est tenté de vous interroger sur vos projets dans les domaines de la culture et des arts, dans lesquels bien des ponts sont déjà établis entre les deux pays.
Pour ne relever que quelques faits de ce dernier trimestre : un auteur algérien a été nominé au Goncourt, le cinéma algérien fait un tabac sur les écrans français, l’irrésistible Biyouna est connue et appréciée en France dans les milieux intellectuels, la culture algérienne se diffuse, le musée de l’immigration avec le grand « algérianiste » Benjamin Stora vient d’être inauguré par le président Hollande…
Nos liens sont anciens, profonds, fructueux dans le domaine culturel…
Alors, oui les domaines de la culture et des arts nous passionnent plus que tout. FARR souhaite s’engager avec détermination dans une meilleure connaissance de la culture maghrébo-andalouse en général et algérienne en particulier.
Notre pays a été le berceau de grandes civilisations. De grandes civilisations y ont laissé leur empreinte. Le sol algérien est riche d’un patrimoine historique et antique qu’il est urgent d’exploiter et de valoriser.
Les orientations du gouvernement algérien en matière de culture vont dans ce sens et FARR encourage toutes les initiatives qui viseront à mieux faire connaitre le patrimoine historique algérien.
Le gouvernement algérien a parfaitement perçu ce regain d’intérêt pour la culture, l’histoire et les traditions algériennes en France mais aussi le vif intérêt de l’intelligentsia française pour tous les jeunes créateurs algériens. Nous partageons cette analyse, mieux même, nous en constatons ici en France le bien-fondé.
C’est effectivement le moment d’approfondir les relations culturelles franco-algériennes dans l’intérêt de nos deux pays : FARR entend y jouer son rôle de toutes ses forces.