TISSEMSILT : La région de l'Ouarsenis se souvient du défunt Mohamed Bellal ex-wali de Tissemsilt

Publié par ABED MEGHIT le 13-01-2019, 18h24 | 424

Il y a 25 ans, le 11 janvier 1994, l'Algérie perdait en Mohamed Bellal un jeune wali et un vrai commis de l'État soucieux de son rôle au service de la loi et de tous les Algériens.

Il a été assassiné en même temps que près d'une vingtaine de gendarmes dont le chef du groupement de Tissemsilt, un autre jeune officier tout aussi fier et engagé au service de son pays Ils ont été assassinés, en même temps que deux autres officiers, l'un de la police et l'autre de l'armée, qui avaient aussi la particularité d'être des jeunes et qui voulaient en ce jour se rendre à Oued Al Gherga (rebaptisée Youssoufia), pour remonter le moral à la population locale en rendant visite à deux employés du parc communal qui ont été blessés la veille par un groupe armé.

Ils sont tombés en martyrs dans une embuscade entre Theniet Al Had et Oued Al Gherga. Le jeune Wali était le seul civil dans le cortège officiel. Il avait refusé que les autres membres du conseil; exécutif de la Wilaya (les directeurs) soient de cette sortie. Tout en voulant dire à la population que l'État algérien est là debout malgré la violence qui allait crescendo dans cette zone proche d'Ain Defla, il a jugé que la sortie est trop dangereuse pour que tout l'exécutif de la Wilaya sorte avec lui. Tous les cadres de l'État en place alors dans cette Wilaya, lui doivent aujourd'hui une reconnaissance pour cette décision quelque part prémonitoire même si le destin relève de la volonté divine.

Le regretté Mohamed Bellal a laissé en tous les cadres, qui l'ont connu, l'image d'un jeune Wali ouvert et très communicatif. Les fonctionnaires de la Wilaya, fait unique en son genre, avait observé une journée de protestation le lendemain du carnage. Mohamed Bellal avait aussi un tantinet penchant à la plaisanterie surtout avec la presse. Personne n'a été épargné par la folie terroriste : les responsables locaux, les militaires et les paysans sans défense. Même les institutions et les champs de vigne, principale ressource de la population, ont subi les effets dévastateurs de la nébuleuse intégriste.

Tout le monde s'en souvient. Le 11 janvier 1994 marquera à tout jamais l'esprit de la population et des responsables de Tissemsilt. A sa famille je tiens à lui renouveler toute ma solidarité. Je partage sa peine pour sa perte et je prie Dieu de l'accueillir, lui et tous ceux qui sont morts avec lui, dans son vaste paradis. A Dieu nous appartenons, à lui nous retournons.