M.Zemali : «Les bénéficiaires du DAIP prioritaires dans les opérations de placement classique en 2019 »

Publié par DK News le 10-11-2018, 17h50 | 40

Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la  Sécurité sociale, Mourad Zemali a affirmé, samedi à Alger, que les jeunes  insérés dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle  (DAIP) étaient prioritaires dans les opérations de placement classique au  sein du monde du travail en 2019, indiquant que le nombre actuel des  bénéficiaires de ce dispositif s'élève à 407.038.

Intervenant à une rencontre des directeurs de wilaya de l'emploi, le  ministre a précisé que «les jeunes insérés dans le cadre du DAIP seront  prioritaires dans les opérations de placement classique au sein du monde du  travail en 2019», soulignant que sur un total de 407.038 bénéficiaires de  ce dispositif, 100.000 n'ont pas encore bouclé une année depuis leur  insertion».

Selon le ministre, la principale problématique qui se pose quant à la  situation de ces jeunes était liée au fait que «72 % d'entre eux relèvent  du secteur administratif», ce qui prolonge la durée de leur insertion, vu  les conditions requises pour ce faire, indiquant que «tous les efforts sont  consentis en vue de leur trouver les solutions adéquates».

Abordant le bilan du dispositif, M.

Zemali a déclaré que plus de 2  millions de jeunes en ont bénéficié, dont 1,7 million insérés à titre  permanent dans les différents modes disponibles au sein du marché de  l'emploi, ajoutant que le montant total alloué à la mise en œuvre de ce  dispositif depuis sa création en 2008 s'élève à 735 milliards de DA.

Durant les 9 premiers mois de 2018, 37.920 jeunes demandeurs d'emploi ont  été insérés pour la première fois, a fait savoir le ministre, précisant que  75 % des opérations d'insertion dans ce dispositif ont été enregistrées  dans le secteur économique.

Concernant l'emploi au sud du pays, le ministre a indiqué que «des mesures  exceptionnelles ont été prises» en faveur des communes frontalières qui  souffrent d'un grand manque d'opportunités d'emploi notamment en raison de  la faiblesse du tissu économique dans ces zones.

 En concertation avec les autorités locales, un programme spécial a été  adopté portant sur l'insertion de 14.048 demandeurs d'emploi dans les  différents services administratifs des communes, dans le cadre de  l'amélioration de ses performances en faveur des citoyens, en attendant la  finalisation de l'opération, avant fin 2018.

 M. Zemali a indiqué par ailleurs que l'Agence nationale de l'Emploi (ANEM)  a procédé au «placement de 269.993 demandeurs d'emploi dans le cadre du  placement classique de janvier à septembre 2018, soit une augmentation de  plus de 6 % par rapport à la même période de 2017», ajoutant que 20.950  primo demandeurs d'emploi ont été recrutés dans le cadre de contrats de  travail aidé (CTA).

En dépit des progrès «positifs» enregistrés en matière d'emploi,  «plusieurs offres d'emploi n'ont pas encore été satisfaites pour moult  raisons», a fait savoir le ministre qui a expliqué que le «taux de  satisfaction des offres d'emploi déposées dans le cadre du placement  classique est estimé à 73 % seulement».

Il a ajouté dans ce sens que «9.843  demandeurs d'emploi ont refusé les offres d'emploi dont 83 % sont des  hommes et 16 % des universitaires», soutenant que le travail dans le  secteur privé et les salaires comptaient parmi les causes récurrentes du  refus enregistré au niveau des agences locales de l'emploi».

Le premier responsable du secteur a mis l'accent sur l'importance de la  modernisation de la gestion du marché du travail, ce qui confèrera  davantage de transparence et d'équité à la gestion des programmes relatifs  aux offres d'emploi et au placement des demandeurs d'emploi en recourant à  tous les dispositifs disponibles au niveau de la wilaya en vue de consacrer  la justice et l'égalité des chances entre les demandeurs d'emploi,  notamment les jeunes.

Le ministre a souligné que les entreprises étrangères en charge de la  réalisation de projets au niveau de chaque wilaya doivent contribuer à la  formation de la main d'œuvre locale, appelant à assurer un suivi permanent  de ces entreprises pour les contraindre à recruter la main d'œuvre locale  et veiller à sa formation.