La tendance générale des cours mondiaux des principales matières premièresa été à la baisse la semaine écoulée.Ainsi, les cours du pétrole ont baissé et il en est de même pour le blé, alors que le maïs a légère grimpé.
Le prix du cacao, du sucre et du café ont baissé en raison des importantes récoltes attendues.
Pour les métaux de base (cuivre, l'aluminium, le plomb, le nickel et le zinc), ils ont également fléchi, alors que l'étain a tiré son épingle du jeu poursuivant sa hausse sur la semaine.
PETROLE:
Pris en étau entre un bond de la production chez quelques géants du pétrole, des sanctions contre l'Iran moins sévères que prévu et des doutes sur la demande à venir, les cours du pétrole ont continué à plonger vendredi.
Le prix du baril de Brent, coté à Londres, est passé en cours de séance sous la barre des 70 dollars pour la première fois depuis avril avant de se redresser un peu.
Il a terminé en baisse de 47 cents à 70,18 dollars.
Le prix du baril new-yorkais WTI a reculé pour la dixième séance de suite, de 48 cents à 60,19 dollars, enregistrant à l'occasion sa plus longue série de baisse depuis les années 1980.
Il a perdu plus de 21% depuis son récent pic, le 3 octobre.
Début octobre, les prix du pétrole avaient pourtant culminé à leur plus haut depuis quatre ans, à 86,74 dollars pour le Brent et à 76,90 dollars pour le WTI, alors que les marchés craignaient de voir le deuxième volet des sanctions américaines contre Téhéran faire chuter le volume du pétrole disponible.
En effet, en sortant de l'accord sur le nucléaire iranien, l'administration américaine avait affirmé vouloir abaisser les exportations iraniennes à zéro baril.
Mais, au dernier moment lundi, Washington a assoupli son message et accordé des exemptions à huit importateurs de pétrole iranien, ce qui va permettre à l'Iran de continuer d'exporter une partie de ses extractions.
CEREALES:
Les prix des céréales évoluaient peu vendredi sur Euronext, le marché européen à terme des céréales, après la publication jeudi d'un rapport du ministère américain de l'Agriculture «neutre à légèrement haussier», selon les analystes.
Le rapport mensuel du ministère américain de l'Agriculture sur l'état des stocks mondiaux de céréales, est «neutre, voire même légèrement haussier» pour le blé car il indique «peu de changements chez les principaux pays exportateurs au global», indique le cabinet Agritel dans une note.
Concernant le maïs, les rendements aux Etats-Unis sont revus en baisse, «conduisant à baisser les estimations de stocks fin de campagne de deux (2) millions de tonnes à 44.1 millions».
En Ukraine, «les rendements sont revus en hausse avec une production qui s'affiche en hausse de 2,5 millions de tonnes à 33,5 millions.
En conclusion, sans prendre en compte la Chine, le rapport est considéré comme neutre à légèrement haussier», ajoute Agritel.
Sur Euronext, la tonne de blé reculait de 0,25 euro sur l'échéance de décembre à 199,75 euros, comme sur celle de mars, à 202,75 euros, pour 8.370 lots échangés.
La tonne de maïs était à l'équilibre sur l'échéance de janvier à 172,75 euros, et en hausse de 0,25 euro sur celle de mars à 174,50 euros, pour moins de 180 lots échangés.
CAFE-SUCRE-CACAO:
Les prix du café, qui avaient grimpé au mois d'octobre, ont reculé sur la semaine.
«L'écart entre l'arabica et le robusta continue de grimper, le robusta est désormais 33,81% moins cher que l'arabica», ont commenté les analystes.
D'amples récoltes sont attendues pour les deux types de café, mais particulièrement pour le robusta.
Si ce café est principalement produit au Vietnam, c'est l'abondance de la récolte brésilienne qui pèse sur les prix.
«Le robusta brésilien ne répond pas exactement au profil recherché par les marchés européens, donc il se retrouve stocké» et la hausse des réserves fait baisser les cours, ont expliqué selon les analystes.
Les prix du sucre ont également reculé, après avoir aussi grimpé au fil du mois d'octobre.
«La baisse du marché devrait être limitée par le fait que les investisseurs tablent désormais sur une récolte bien moins abondante qu'il y a quelques semaines», a commenté un analyste.
La tonne de cacao a atteint mercredi 2.396 dollars à New York, à son plus haut depuis près de quatre mois, et 1.733 livres sterling à Londres, à son plus haut depuis deux mois et demi, avant de reculer sur la semaine sur les deux marchés.
«La reprise des cours a été impressionnante, alors même que la récolte en Afrique de l'Ouest bat son plein et que l'offre abonde», a commenté un analyste.
L'essentiel de la production mondiale de cacao se situe en Afrique de l'Ouest, notamment en Côte d'Ivoire, qui représente 40% de l'offre mondiale.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier valait 1.664 dollars vendredi, contre 1.705 dollars le vendredi précédent.
Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en décembre valait 114,80 cents, contre 118,90 cents sept jours auparavant.
A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 345,60 dollars, contre 361,00 dollars le vendredi précédent.
A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 12,74 cents, contre 13,41 cents sept jours auparavant.
A Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1.678 livres sterling, contre 1.693 livres sterling le vendredi précédent mais pour la livraison de décembre.
A New York, la tonne pour livraison en mars valait 2.310 dollars, contre 2.263 dollars sept jours plus tôt mais pour livraison en décembre.
METAUX DE BASE:
Le cuivre a reculé sur le London Metal Exchange (LME) cette semaine, entraînant dans son sillage les autres métaux de base, alors que les importations chinoises ont reculé en octobre par rapport au mois précédent.
L'aluminium, le plomb, le nickel et le zinc ont reculé sur la semaine.
Seul l'étain, dont les stocks sur le LME sont à des niveaux bas, a tiré son épingle du jeu pour finir la semaine en hausse.
La Chine, premier consommateur mondial de métaux de base, a vu ses importations de cuivre baisser en octobre à 423.000 tonnes, soit une baisse de 18,7% par rapport au mois précédent, mais en hausse de 28,2% par rapport à octobre 2017.
Les investisseurs s'inquiètent de voir la croissance chinoise se tasser.
«Tous les signaux laissent penser que les importations ne vont pas croître aussi vite dans les prochains mois», ont prévenu les analystes de Capital Economics.
Le marché surveille notamment les tensions entre la Chine et les Etats-Unis.
Engagée dans une vaste offensive diplomatique contre Pékin, l'administration américaine reçoit vendredi deux hauts responsables chinois pour une rencontre qui devrait permettre de dire si l'heure est bien à l'apaisement, trois semaines avant un tête-à-tête entre Donald Trump et Xi Jinping.
L'aluminium a sombré mardi à son plus bas depuis 13 mois, à 1.950 dollars la tonne.
Le nickel a plongé vendredi à 11.410 dollars la tonne, à son plus bas depuis près d'un an.
Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 6.063 dollars vendredi dernier, contre 6.279,50 dollars le vendredi précédent.
L'aluminium valait 1.965 dollars la tonne, contre 1.985 dollars.
Le plomb valait 1.975 dollars la tonne, contre 2.016,50 dollars.
L'étain valait 19.250 dollars la tonne, contre 19.170 dollars.
Le nickel valait 11.430 dollars la tonne, contre 12.010 dollars.
Le zinc valait 2.517,50 dollars la tonne, contre 2.572 dollars.