Histoire

Il y a cent ans, la signature de l'armistice marque la fin de la Grande Guerre

Publié par DK News le 10-11-2018, 17h25 | 12
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Il y a cent ans, la signature de l'armistice dans un wagon-restaurant à Compiègne (87 km au nord-est de Paris) marque la fin de la Première Guerre mondiale à laquelle des milliers d'Algériens ont pris part au côté de la France et ses alliés.

L’armistice, qui a été signé le 11 novembre 1918 à 5h15 par les généraux allemands et les alliés, entre en vigueur à 11h12 avec un cessez-le-feu.

La Première Guerre mondiale, qu'on appelle la Grande Guerre, a fait pour l'ensemble des belligérants plus de 18,6 millions de morts, d'invalides et de mutilés, dont 8 millions de civils.

On compte environ 9 millions de morts, dont beaucoup d'Algériens qui avaient participé aux différentes batailles, dont la plus célèbre celle de Verdun. Les historiens dénombre environ 500 000 soldats morts après la guerre des suites de blessures ou de maladies contractées pendant la guerre, soulignant que des millions de décès ont été provoqués par l'épidémie de grippe qui s'est propagée dans tous les continents de 1918 à 1920.

Il y avait en tout quelques 6 millions de blessés: invalides, aveugles, gazés, amputés ou handicapés.

Cette situation d'après-guerre a engendré, selon les historiens, un déséquilibre entre les sexes au profit du sexe féminin et un vieillissement de la population.

Dans cette guerre, l'Algérie a fourni à la France coloniale, qui exploitait les richesses de ses territoires, un soutien matériel et logistique et, surtout, des milliers de soldats «indigènes» soumis au service militaire obligatoire et, le plus souvent, envoyés au front dans des sections d’assaut.

 

L'Algérie avait nourri la France, les soldats algériens les mieux décorés

Durant toute la période de la guerre, c'était l'Algérie qui nourrissait la France.

Les soldats algériens, des Tirailleurs, embarqués le 5 août 1914 à Alger, arrivèrent le 15 août à la frontière belge.

Ils étaient encensés pour leur bravoure et courage et c'est eux qui ont reçu plus de 20 % des plus hautes distinctions décernées.

Selon des témoignages et des écrits d'historiens, les Tirailleurs algériens étaient reconnus comme des hommes qui combattaient «avec ardeur et avec beaucoup de bravoure», relevant qu'ils «méprisaient la mitraille et avaient la furie dans les combats à la baïonnette».

Le professeur d'histoire contemporaine, Pierre Vermeren, a indiqué, mardi dernier dans une interview à Paris Match, que les Zouaves (zouaoua en tamazight) ont été les meilleurs soldats, relevant au passage qu'il y a eu une prise de conscience du nationalisme algérien pendant la guerre, dans les tranchées et les usines.

Les Zouaves sont avec les régiments de Tirailleurs algériens parmi les plus décorés de l'armée française.

Ils tenaient leur nom d’une armée algérienne en Kabylie presque entièrement massacrée lors de la conquête coloniale de l’Algérie par la France.

Parmi les armées les «plus distinguées» sont des troupes d’Algérie, a souligné, mardi dernier, le professeur d'histoire contemporaine, Pierre Vermeren, dans une interview à Paris Match, rappelant par ailleurs que la France a entrepris la construction de la Grande Mosquée de Paris dans les années 1920 pour «honorer la mémoire des 70 000 morts musulmans».

«La Goutte-d’Or est née comme quartier algérien pendant la Première Guerre mondiale et l’est restée, avec une population ouvrière qui s’y est ancrée.

Les ouvriers se sont appuyés sur le sacrifice des soldats pour demander des droits.

Ils ont commencé à en obtenir partiellement en 1920 suite à des promesses de Clemenceau», a-t-il précisé.

Par ailleurs, une étude sur la base de données Mémorial Genweb vient de révéler que parmi les morts pour la France, il y avait plus de Mohamed que de Martin.

La base de données montre que dans les variantes des prénoms Mohamed, Mohammed, Ben Mohamed et Ben Mohammed, ce ne sont pas moins de 1717 soldats qui sont tombés au combat pour la France.

C'est le prénom qui figure dans liste des 50 prénoms qui ont versé le plus lourd tribut au conflit.

1204 d'entre eux étaient nés sur le territoire algérien, 467 au Maroc et 18 en Tunisie.

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