Algérie - France: Création d'une société mixte algéro-française pour la fabrication d'isolateurs de lignes électriques

Publié par DK News le 19-10-2018, 16h59 | 11

Le groupe Sonelgaz, l'Entreprise nationale du verre et abrasif (Enava) et l'Entreprise électrification d'Algérie (Al Elec), ont signé jeudi à Alger un accord de partenariat avec l'entreprise française Sediver, portant création d'une société mixte pour la fabrication d'isolateurs de lignes électriques en verre trempé.

Le capital de cette nouvelle joint-venture, dénommée «Sediver Algérie», est détenu par le partenaire français Sediver (filiale du groupe Seves) à hauteur de 49% contre 20% pour Al Elec (filiale du groupe public Elec El Djazair), 16% pour Sonelgaz et 15% pour Enava (filiale du groupe public ACS).

Implantée sur le site industriel de l'Enava à Thénia (Boumerdès), l'usine Sediver Algérie produira près de 1,8 million d'isolateurs par an, dont 20% à 30% sera destiné à l'exportation, selon les explications données lors de la cérémonie de la signature.

Cette usine sera réalisée dans un délai de 14 mois avec un investissement de 2,971 milliards de dinars et emploiera plus de 150 agents qualifiés qui bénéficieront de formation sur les sites de Sediver à Nusco (Italie) et St-Yorre (France). S'agissant du taux d'intégration nationale, il sera de 44% au lancement de l'usine mais il passera progressivement à 100% dès le 16ème mois après le début de la production. L'accord de partenariat a été paraphé par le PDG du groupe Sonelgaz, Mohamed Arkab, le PDG de l'Enava, Daham M'hmed Réda, le PDG de Al Elec, Fahim Djouadi, ainsi que le PDG du Sediver, Jean Nakache, en présence du ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni et le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi. Intervenant lors de la cérémonie de signature, M. Guitouni a mis en exergue l'importance de ce projet qui vise essentiellement à satisfaire les besoins du marché nationale, rappelant que le plan de développement du groupe Sonelgaz pour la période 2017-2027 prévoyait de réaliser 34.441 km de lignes de transport d'électricité, ce qui nécessite plus de 5,6 millions d'isolateurs.

Toutefois, cette usine va non seulement satisfaire la demande locale mais elle contribuera au développement de l'exportation à partir de l'Algérie, note le ministre.

Selon lui, cette joint-venture représente un «signe supplémentaire qui témoigne de l''excellence du climat des affaires en Algérie et qui présente beaucoup d'avantages qui ne se trouvent pas ailleurs».

M. Yousfi a estimé, de son coté, que la signature de cet accord de partenariat était «une occasion qui nous rappelle encore une fois que l'industrie algérienne est en train de se développer à un rythme rapide, de se diversifier, de s'accroître, et elle a aujourd'hui les capacités qu'elle ne l'avais pas hier».

Pour le PDG d'Elec El Djazair, Kinane-Daouadji Djillali, il s'agit d'un projet «très rentable et bénéfique» avec notamment un taux d'intégration qui est le plus élevé comparativement aux projets industriels actuels dans le domaine des équipements énergétiques.

Il permettra d'acquérir une technologie industrielle de pointe et de substituer aux importations qui pèsent sur le commerce extérieur du pays, tout en rappelant que l'Algérie importait près de 2 millions d'isolateurs tout les trois ans.

Ce projet contribuera également dans la diversification des exportations algériennes, selon le PDG soulignant que le partenaire français Sediver prendrait en charge les opérations de vente à l'étranger des produits fabriqués en Algérie.

Le PDG de Seves, Joachim Olsson, a relevé l'importance du marché algérien dans la stratégie du développement de son groupe, ajoutant que cette société mixte représentait un pas «très important» dans l'approfondissement des relations entre Seves et les entreprises algériennes qui remontent à plus de soixante ans.