Le coup d’envoi de la 2ème édition du salon de la bande dessinée «Tizi bulle», dédiée cette année au caricaturiste et doyen des dessinateurs de la presse algérienne, Ahmed Haroun, a été donné mardi à Tizi-Ouzou avec pour objectif de mettre en exergue l’apport du 9ème art dans la transmission des faits historiques.
Organisée par la Direction de la culture en collaboration avec la Ligue des activités en plein air, loisirs et d’échanges de jeunes de Tizi-Ouzou, la manifestation abritée par la bibliothèque principale de lecture publique en présence des autorités locales, s’étalera jusqu’au 20 de ce mois.
Le public aura l’occasion, durant ce salon auquel participent 30 bédéistes, «de vivre de nouvelles aventures autour des bulles et de découvrir les nouveautés et les créations artistiques des bédéistes algériens et de jeunes talents venus des quatre coins du pays» , a souligné Goumeziane Nabila, directrice locale de la culture.
Coïncidant avec la commémoration des évènements du 17 octobre 1961, cette manifestation «mettra l’accent sur la bande dessinée qui retrace l’histoire de la glorieuse Révolution algérienne et mettra, aussi, en relief l’apport du 9ème art dans la transmission des faits historiques», a-t-elle déclaré.
Visiblement ému par cet hommage, Ahmed Haroun, a estimé lors d’une brève allocution, que «le flambeau de la bande dessinée, qui a pris de l’ampleur dans notre pays, est entre de bonnes mains. Elle a encore de beaux jours devant elle», a-t-il dit, soulignant, à ce propos, que «l’Algérie en est pionnière en Afrique et dans le monde arabe».
Assurant aux jeunes talents que «tout travail réalisé est un acquis en les encourageant à croire à la valeur de leur travail et de leurs efforts «, il a exhorté les éditeurs «à jouer le jeu et à accompagner ces jeunes bédéistes pour donner de l’espoir et du souffle à la bande dessinée».
Né en 1941 à Larbâa Nath Irathen, Ahmed Haroun, a fréquenté l’Ecole supérieur des beaux-arts d’Alger de 1959 à 1962 et a intégré le journal El Moudjahid dès l’indépendance du pays comme dessinateur.
Il a, aussi réalisé plusieurs bandes dessinées, le baptême du maquis, les frères Barberousse, Jugurtha et les mille et une nuit. En 1967, la Société National d’Edition (SNED) voulant lancer un journal de bandes dessinées, a fait appel à son talent qui a donné naissance au personnage M’Qadesh.
Au programme de cette manifestation qui se déroulera à travers l’ensemble des structures de la direction de la culture, des expositions, ventes dédicaces par les bédéistes, vente d’objets personnalisés en BD, ainsi que divers ateliers et projections tout en bulles.