Monde

Attaque chimique présumée en Syrie: des journalistes américains "n’ont trouvé aucune preuve"

Publié par DKNews le 17-04-2018, 16h43 | 33
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Des journalistes américains de la chaîne de télévision "One America News Network" qui se sont rendus dans la ville syrienne de Douma près de Damas n'ont pas trouvé de preuves de l'attaque chimique présumée qui aurait eu lieu le 7 avril dernier.

S'appuyant sur les témoignages de civils et des médecins en service dans la localité, les envoyés spéciaux du média américain ont rapporté que l'attaque chimique présumée n'a pas eu lieu et qu'il s'agissait, selon des habitants, d'une "mise en scène" orchestrée par les groupes armés, acculés par l'armée syrienne.

Pearson Sharp, un des journalistes de la chaîne qui s'est déplacé à Douma avec l'aide des représentants des autorités syriennes, a annoncé en direct sur l'antenne de son média, qu'il s'était entretenu avec plusieurs habitants de la ville et que personne n'avait pu confirmé que la présumée attaque chimique avait eu lieu.

"Là, où j'ai parlé avec une dizaine d'habitants de la région qui se trouvait dans le quartier où l'attaque présumée aurait eu lieu, personne parmi ces gens-là, ne m'a dit qu'il avait entendu parler ou qu'il avait vu quelque chose concernant cette prétendue attaque chimique", a précisé le journaliste, cité mardi par l'agence russe Spoutnik.

Selon toujours les témoignages des habitants de Douma, cette présumée attaque était "une mise en scène, organisée par les groupes armés qui occupaient la ville à ce moment-là".

Lorsque le journaliste leur demande quelle a été la raison de cette "mise en scène", les habitants ont vite répondu que les groupes armés étaient "désespérés" et qu'ils avaient besoin d'un moyen pour échapper à la forte pression de l'armée syrienne.

Le gouvernement syrien a lancé le 18 février une vaste opération visant à libérer la Ghouta orientale. Douma demeurait la dernière zone de la région sous l'emprise du groupe terroriste "Jaych al-Islam".

L'Envoyé spécial de la chaine américaine s'est rendu également à l'hôpital où les présumées victimes de l'attaque chimique ont reçu leurs premiers soins. Il est rentré dans l'une des chambres filmées dans les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux où l'on a montré plusieurs victimes allongés souffrant des effets de l'attaque chimique présumée.

A sa surprise, il n'a pu retrouver aucune preuve. L'un des médecins qui était ce jour-là en service, lors de l'annonce de l'attaque présumée, a témoigné et a assuré que "c'était une journée ordinaire, mais qu'il y avait juste de la poussière dans la localité et que des personnes étaient venues se plaindre de toux et d'irritations des voies respiratoires".

"Mais aucun autre symptôme n'avait été signalé" a précisé le médecin avant d'ajouter que "soudainement, un groupe d'inconnus est arrivé en criant "qu'une attaque chimique s'était produite. Ils ont apporté des personnes qui, comme ils l'affirmaient, étaient affectées et se sont mis à les asperger d'eau. Les médecins ont commencé à s'en occuper tandis que des inconnus filmaient cette scène".

Le reporter Pearson Sharp rapporte aussi que "dès que ces inconnus ont terminé de filmer, ils sont partis et tout s'est arrêté là".

Exploitant cette information non encore vérifiée par les enquêteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) qui devaient arriver sur les lieux le samedi 14 avril, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont agressé dans la nuit du 13 au 14 avril, la Syrie près de sa capitale, suscitant une vive condamnation de la part de la communauté internationale.

La Russie avait démenti ces informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes dans la localité de Douma.

Les autorités russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma publiées sur les réseaux sociaux. Damas a qualifié, de son côté, les accusations contre l'armée syrienne liées aux armes chimiques de peu convaincantes. Pour elle, les frappes menées par les pays occidentaux "traduisent seulement leur impuissance alors que l'armée a éliminé le terrorisme qu'ils finançaient".

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