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Ghardaïa: une étude de faisabilité de l'utilisation des eaux épurées pour l’irrigation agricole

Publié par DKNews le 16-04-2018, 16h20 | 45
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Une étude de faisabilité de l'utilisation des eaux épurées traitées pour l’irrigation des périmètres agricoles sera lancée "prochainement" dans la wilaya de Ghardaïa, a-t-on appris lundi auprès des responsables de la direction des ressources en eau (DRE).

"Cette étude dont le cahier des charges est en cours d’élaboration portera sur l'utilisation des eaux épurées en sortie des quatre stations d’épuration existantes et fonctionnelles dans la wilaya (Guerrara, Berriane, El Menea et la vallée du M’Zab) actuellement déversées dans la nature", a déclaré à l’APS, le directeur du secteur Djamel Belahrache.

Initiées dans le cadre du programme national d’assainissement et d’épuration des eaux usées afin de promouvoir une politique environnementale durable et l’économie de l’eau, pour un montant de 60 millions de dinars, cette étude permettra de récupérer un total de près de 100.000 M3/jour d'eaux épurées dans les régions de Guerrara, Berriane, El Menea et la commune d’El Ateuf, l’exutoire de la vallée du M’Zab qui regroupe quatre communes ( Ghardaïa , Daya Ben Dahoua , Bounoura et El Ateuf).

Lire aussi: Appel à l’économie des eaux d’irrigation et à privilégier l’irrigation localisée

"Les eaux récupérées vont soulager les réserves conventionnelles jusque-là sur-sollicitées par l’irrigation des zones agricoles, dans cette région aride qui lutte depuis longtemps contre la sécheresse", a-t-il expliqué.

Ce projet permettra à terme de "mobiliser les ressources en eau pour l’irrigation de plus de 2.000 hectares de terres agricoles en recourant aux eaux usées traitées selon les normes requises par l’OMS et la FAO en matière de potabilité, ce qui confortera les différents projets d'assainissement réalisés et contribuera également à la protection de la nappe phréatique, ainsi que la préservation des ressources hydriques de la région", a indiqué le DRE.

En matière d'épuration des eaux usées, la wilaya de Ghardaia, a accumulé une expérience qui l'érige en modèle à suivre, notamment par la construction pour un montant de plus de 6,4 milliards de Dinars les quatre stations de traitement des eaux usées par lagunage sise au lieu-dit "Kef El Doukhan" en aval de l’oued M’Zab (commune d’El Ateuf ) qui prend en charge les eaux usées des quatre communes de la vallée du M’Zab avec une capacité de 46.000 M3/ J,de Berriane 14.000 M3/J, El Menea 30.000 M3/J et de Guerrara 15.000 M3/J.

Ces infrastructures novatrices et environnementales de "grande envergure" notamment en matière de développement durable ont été conçues de manière à traiter les eaux usées naturellement sans mécanisation ni apport chimique, au moyen de lagunage par système gravitaire et les réutiliser pour l’irrigation agricole.

Chaque station est munie d'un laboratoire d'analyse qui mesure différents indicateurs relatifs à la qualité de l'eau avant, pendant et après le traitement.

Lire aussi: Agriculture: résultats "remarquables" enregistrés ces dernières années à Ghardaïa

D’autres études de réalisation de stations de lagunage dans cinq localités de la wilaya (Hassi Lefhal, Mansourah, Zelfana, Seb Seb et Bounoura) seront lancées prochainement, a précisé M. Belahrache

La réalisation des stations d’épuration à travers les différentes communes de la wilaya vise outre l'amélioration du cadre de vie des populations locales, la préservation de l'environnement et l'accompagnement du développement économique et social de ces localités.

Les pouvoirs publics ont adopté une politique de maîtrise et de mobilisation des ressources en eau souterraine à travers la réalisation de plusieurs forages, des réservoirs de stockage et des ouvrages de transfert d’eau.

Outre la réduction du volume et des nuisances des déchets des eaux par le biais d’un réseau de récupération et de traitement, ces stations d’épuration permettent également de limiter et d’agir contre l’un des grands problèmes qui menace la wilaya de Ghardaïa, l’utilisation irrationnelle et excessive de l’eau notamment pour l’irrigation des cultures spéculative d’été tel la pastèque, a-t-il fait savoir.

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