le président de l'Ordre des médecins, le Dr Bekkat Berkani, invité Mercredi du forum de dk news - Grève des médecins résidents : Mohamed Bekkat, déplore le statu quo du ministère

Publié par Par Amar CHEKAR le 28-02-2018, 18h22 | 137

Il ne suffit pas de signer et voter des lois pour améliorer le système de la santé. Tous les secteurs doivent veiller à la santé de l’individu et en collectif. Les médias ont une responsabilité grandiose dans le suivi et l’évolution du secteur de la santé des deux secteurs.  

Le Président de l’ordre des médecins, Mohamed Bekkat,  déplore l’absence de dialogue entre  le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière et le mouvement de protestation des médecins résidents. «Nous avons demandé notre médiation de manière officielle, afin de proposer des solutions pour arrêter la grève dans l’intérêt des patients avant tout et l’intérêt général, mais, malheureusement, nous avons été ignorés, et ce, malgré le statut de notre organisation qui active dans le cadre de la loi», a-t-il regretté hier au forum DK News à Alger.

L’augmentation remarquable du cancer nous préoccupe tous. Il faut savoir qu’il est question de   50%  des maladies qui sont d’ordre cancéreux, à cause de multiples facteurs qui e sont pas résolus depuis des années.   

Des assises nationales de la santé ont eu lieu en 2014, mais l’avis des praticiens de la santé n’est pas pris en charge. «C’est l’administration qui décide tout à la place des praticiens de la santé qui se trouvent sur le terrain et en contact permanent avec la réalité et les patients qui souffrent dans les établissements de santé toutes catégories confondues», selon Dr Bekkat.

Qualifiant le secteur de la santé publique, de situation critique au point de regretter la perte de confiance entre les milliers de citoyens et les hôpitaux qui accueillent très mal les patients,  les citoyens de manière générale ont  surnommé les établissements de santé des «mouroirs».

Dr Bekkat n’a pas manqué  d’apporter des solutions adéquates, afin d’améliorer la culture de l’accueil au niveau des urgences médicales et  la prise en charge des patients dans les meilleurs conditions médicales qui soient. «L’Etat débourse beaucoup d’argent  dans le secteur de la santé mais le résultat reste nul ou médiocre.  Nous avons des gestionnaires qui ne savent pas faire  la différence  entre tel et tel médicament ou tel ou tel équipement, on donne des instructions par des notes qui vont à l’encontre de la santé et de l’éthique médicale», a-t-il regretté.

La prévention au centre du développement de la santé publique

Vaux mieux prévenir que guérir. S’exprimant en qualité de praticien et en connaissance de cause, l’invité du Forum DK News, ne s’est pas limité à porter des critiques très sévères contre la démission ou l’absence de l’Etat en matière de développement de politique sanitaire à court, moyen et long terme, Dr Bekkat évoque la nécessité de création   d’un organisme national de prévention (ONP), en association avec d’autres secteurs y afférents, afin de prendre leurs responsabilités dans l’intérêt du développement de la santé publique. 

« Il ne suffit pas de signer et voter des lois ». Les médias ont une responsabilité grandiose dans le suivi et l’évolution du secteur de la santé. « Tous les secteurs doivent veiller à la santé de l’individu et en collectif», a-t-il averti.

Avançant un nombre de 500 cas concernés par les médecins touchés par le phénomène des erreurs médicales, le président de l’ordre des médecins, n’a pas tout dit sur cette problématique des  patients qui meurent à cause des erreurs médicales qui surviennent à cause de la dégradation de l’environnement de la santé.  «Si l’on reste à faire du replâtrage et faire confiance aux charlatans, il faut s’attendre au pire dans un proche avenir. L’Etat n’a pas droit à l’erreur. La santé concerne tout le monde ».

La dégradation de la qualité de la respiration qui provient des véhicules défaillants et des bus qui stationnent dans les places publiques (cas station de bus l’Etusa en face les terrasse place Audin Alger centre)   est un cas parmi tant d’autres.

Répondant à la question récurrente qui porte sur la pénurie du médicament et ses produits chirurgicaux, le conférencier avance un chiffre de 400 grossistes en médicaments.  L’aspect commercial des produits l’emporte souvent sur la qualité  des produits et la mauvaise distribution qui se répercutent négativement sur les patients qui font des dizaines d’officines pour un médicament.