Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Mokhtar Hasbellaoui, l’a affirmé hier d’Alger : «L'intégration de la médecine de famille va consacrer une véritable santé de proximité»

Publié par DKNews le 17-02-2018, 18h12 | 47

L’intégration de la médecine de famille (médecine générale) dans le projet de la nouvelle loi sanitaire va contribuer à consacrer une "véritable santé de proximité" et permettra le "dépistage précoce" des maladies, a indiqué samedi à Alger le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Mokhtar Hasbellaoui.

"La médecine de famille ou la médecine générale contribuera à consacrer une véritable santé de proximité, permettant le dépistage précoce des maladies et la réduction de la pression sur les structures hospitalières", a précisé M. Hasbellaoui dans une allocution lue en son nom par le directeur général des services de la santé au ministère, Mohamed El Hadj, lors de l’ouverture d’une journée d’étude sur le thème de la médecine de famille. 

M. Hasebellaoui a relevé, en outre, que "la réhabilitation de la place et du rôle du médecin généraliste dans le cadre du projet de la nouvelle sanitaire devra être accompagnée par une refondation de la formation initiale et la mise en place d’une politique volontariste de formation continue pour donner à ce praticien des compétences supplémentaires".

Il a considéré, dans le même contexte, que " la création du concept de médecin référent (médecin de famille), qu’il soit du secteur public ou libéral, va permettre aux praticiens de devenir des coordinateurs des soins des patients en évaluant leurs besoins et en dépistant leurs maladies à des stades précoces". 

Le président de la société algérienne de médecine générale (SAMG), organisatrice de cette journée d'étude, le Dr Redouane Hadjij, a exprimé, pour sa part, sa satisfaction quant à la réhabilitation de la place et du rôle du médecin de famille (médecin généraliste) dans le cadre du projet de la nouvelle sanitaire, appelant à "créer une spécialité de médecine générale en Algérie". 

"Jusqu’à ce jour la spécialité de médecine générale n’existe pas en Algérie, il est important de créer cette spécialité et assurer aux praticiens une formation initiale et continue", a-t-il estimé. Le directeur général des services de la santé au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed El Hadj, a précisé, à ce sujet, qu'" un dossier est ouvert au niveau du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au sujet de la formation liée à la médecine générale". 

"Des experts s’attèlent actuellement sur ce sujet et étudient la possibilité de prolonger les années d’étude pour les médecins généralistes ou créer carrément une spécialité", a-t-il encore précisé. Plusieurs thèmes liés à la médecine générale ont été abordés lors de cette journée d’études, dont "l’expérience française dans le cadre de la spécialisation de la médecine générale, quel enseignement 10 ans après", présentée par le président du collège français des médecins généralistes enseignants, Pr. Vincent Renard. 

La présidente de l’organisation mondiale des médecins généralistes, Pr. Amanda Howe, a présenté, de son côté, un long exposé sur l’évolution de la médecine de famille dans le monde, assurant que cette "spécialité demeure nécessaire pour réduire la pression au niveau des établissements sanitaires et pour une couverture sanitaire plus vaste".