Le président de la Commission électorale en République démocratique du Congo a annoncé mardi que sans utilisation de machines à voter, il ne serait pas possible d'organiser comme prévu la présidentielle censée élire le successeur du président Joseph Kabila le 23 décembre.
«Sans machine à voter, il n'y aura pas d'élections le 23 décembre 2018», a déclaré Corneille Nangaa, président de la commission électorale nationale indépendante (Céni), interrogé sur la position des Etats-Unis qui se sont opposés, la veille, à l'utilisation d'un système électronique de vote en RDC.
«Les élections du 23 décembre 2018 se feront avec la machine à voter», a-t-il insisté, cité par l'AFP.
Lundi, les Etats-Unis ont affirmé leur opposition à un système électronique de vote pour la triple élection présidentielle, législatives et provinciales, du 23 décembre en RDC, alors que sept membres du Conseil de sécurité pressaient le président Kabila d'annoncer qu'il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle.
S'il faut recourir aux bulletins papiers, comme le souhaitent les Etats Unis, les élections devraient être organisées en juillet 2019, a estimé M. Nangaa.
«Les élections en RDC ne sont pas une affaire des Etats-Unis ou du Conseil de sécurité.
La Céni entend faire respecter son indépendance» vis-à-vis de ses partenaires nationaux et étrangers, a-t-il insisté.
Kinshasa a justifié la non-tenue d'élections fin 2016 par des problèmes de sécurité.
Un scrutin avait été prévu fin décembre 2017, avant finalement d'être reporté au 23 décembre 2018.