Taj propose d’injecter la moitie du montant des transferts sociaux dans le fonds d’investissement et de développement

Publié par DKNews le 20-01-2018, 17h10 | 28

Le président de Tajamoue Amel El-Djazair (TAJ), Amar Ghoul, a proposé samedi à Médéa d’injecter la moitié du montant actuel des transferts sociaux dans le fonds d’investissement et de développement, dans le but de "doper" l’investissement productif et d'encourager la création de nouveaux emplois. 

"Nous estimons au sein du parti Taj que 50% du montant global des transferts sociaux, qui se situe aux alentours de 1700 milliards de Da, peuvent suffire à prendre en charge les besoins des couches sociales défavorisées et celles au revenu moyen, et serait judicieux de consacrer l’autre moitié à développer l’investissement productif et au financement des secteurs d’activités stratégiques susceptibles de créer de l’emploi et de la richesse", a indiqué Ghoul, lors d’une rencontre avec les élus du parti. 

"Il ne s’agit pas d’une remise en cause du principe de préservation des acquis sociaux, prôné et défendu par l’Etat, mais d'une démarche destinée à protéger ces catégories, à travers une meilleure gestion des fonds qui lui sont consacrés, et à rationaliser ses dépenses de façon qu’ils puissent parvenir à ceux qui en sont réellement dans le besoin , a fait observer le président de TAJ. 

L’argent ainsi récupéré ira renflouer, selon Ghoul, le Fonds d’investissement et de développement, d’où les pouvoirs publics peuvent puiser pour financer des projets d’investissement et faire marcher l’outil de production national. 

Ghoul a suggéré, dans ce contexte, l’élaboration d’un fichier social des catégories qui devront bénéficier de ce soutien de l’Etat, qui pourrait être perçu sous forme d’allocation ou d’aide directe, et concernerait exclusivement l’aide à l’accession au logement, le transport, l’éducation et certains produits de large consommation, a-t-il indiqué. 

Il a lancé, par ailleurs, un appel pour l’accélération des réformes en matière d’administration territoriale, à travers la révision et la promulgation des nouveaux codes communal et de wilaya, de manière à doter les Assemblés élues des prérogatives à même de leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans la dynamique de développement local et à consolider les acquis actuels du pays, a-t-il affirmé. 

"Nous espérons que ces réformes aboutissent, le plutôt possible, et parviennent à garantir un équilibre entre le pouvoir de l’Administration et celui des assemblées élues, de contribuer, surtout, à renforcer la relation entre ces deux instances au profit des intérêts des citoyens", a-t-il conclu.