Niger - attaque de Toumour : Au moins 7 militaires tués

Publié par DKNews le 20-01-2018, 15h32 | 65

Au moins sept militaires ont été tués dans l'attaque du groupe terroriste Boko Haram contre leur compagnie à Toumour, dans la région de Diffa (extrême sud-est) du Niger, proche de la frontière du Nigeria, a indiqué vendredi une source militaire dans un nouveau bilan.Un précédent bilan faisait était de cinq morts parmi les soldats nigériens.

La source a précisé que l'attaque avait aussi fait une dizaine de blessés, que des soldats sont portés disparus et qu'une dizaine de véhicules et des munitions ont été emportés par les assaillants qui ont brûlé plusieurs autres véhicules. Ces derniers seraient venus à bord de plusieurs véhicules équipés d'armes lourdes dont ceux placés en tête peints aux couleurs de l'armée nigériane pour tromper la vigilance des militaires nigériens.

Cette attaque intervient après une relative accalmie depuis près d'un an dans cette partie du Niger grâce notamment à l'appui des armées des pays voisins (Tchad, Cameroun et Nigeria) dans le cadre d'une force multinationale mixte. aElle intervient également alors que depuis février 2015, la région de Diffa est la cible d'attaques meurtrières de Boko Haram qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériennes et des milliers de déplacés au Niger et au Nigeria.

Toummour avait déjà été attaquée par des éléments de Boko Haram. Le 3 juin 2016, une attaque massive du groupe terroriste avait fait 26 tués chez les militaires ainsi qu'un nombre inconnu de victimes civiles dans la ville de Bosso, à une vingtaine de kilomètres de Toummour.

Entre 2015 et 2017, l'ONU a répertorié 582 victimes civiles dans 244 attaques attribuées à Boko Haram dans la région de Diffa. Quelque 141 civils ont été "blessés, tués et enlevés" en 2017, contre 227 en 2016 et 214 en 2015, précise l'ONU sans plus de précisions. L'agence ne fournit pas de bilan des militaires nigériens qui paient un lourd tribut avec des dizaines de morts.

Par ailleurs, une trentaine de nouveaux membres de la secte se sont rendus aux autorités de la région dans le centre de déradicalisation mis en place par le gouvernement en décembre 2016.
Au total, ils sont environ 200 terroristes à s'être repentis et s'être rendus aux autorités depuis le début de l'opération.