Moins de 10% des femmes diabétiques enceintes à Oran programment la conception, a indiqué la chef de service de diabétologie à l’Etablissement hospitalier universitaire (EHU) "1er novembre" d’Oran. "Les risques dans les grossesses diabétiques ne sont pourtant pas négligeables, en plus des fausses-couches", a souligné le Pr Bachaoui dans une déclaration à l'APS, faisant remarquer que les femmes se présentent souvent à l’unité de prise en charge de la grossesse diabétique après la conception.
"Pour minimiser les risques une préparation de trois mois avant la conception est nécessaire. Il est indispensable de stabiliser la glycémie de la maman", a-t-elle expliqué, indiquant que la prise en charge des futures mamans diabétiques est gratuite au niveau de l’unité de la prise en charge des grossesses diabétiques de l’EHUO, qui consacre les mardis de chaque semaine pour recevoir ces femmes sans rendez-vous et mobilise une équipe pluridisciplinaire: diabétologue et nutritionniste, en concertation avec le service de gynécologie du même établissement.
Les résultats de la prise en charge sont, dans l’ensemble, probants, a fait savoir le Pr Bachaoui, qui appelle les femmes diabétiques souhaitant concevoir à se faire suivre auprès d’un diabétologue.
"Il est possible de concilier diabète et grossesse avec une grossesse programmée", a-t-elle affirmé, déclarant "avec un bon équilibre glycémique avant même la conception et un suivi spécifique adapté pendant la grossesse, nous mettons toutes les chances du côté de la maman et de son enfant".
