Maladie de Crohn : un risque plus élevé de cancer du col de l'utérus

Publié par DKNews le 16-01-2018, 15h09 | 24

Une étude scientifique danoise révèle que les femmes atteintes de maladie inflammatoire chronique de l'intestin ont un risque accru de cancer du col de l'utérus. Celles-ci devraient donc d'autant plus suivre les recommandations au sujet des frottis.

Dans une étude de janvier 2015, l'Institut national du cancer révélait que 40% des femmes ne réalisent pas de frottis régulièrement. Pourtant, c'est un moyen efficace pour dépister le cancer du col de l'utérus, qui peut être guéri lorsqu'il est traité à temps. Et d'après une étude scientifique danoise parue dans le Clinical Gastroenterology and hepatology journal, le frottis est d'autant plus important pour les femmes ayant une maladie inflammatoire chronique de l'intestin, car celles-ci ont un plus grand risque de cancer du col utérin.

Les chercheurs danois ont suivi plus de 27 000 femmes de 1979 à 2011. Globalement, leurs résultats révèlent que les femmes atteintes de maladie chronique de l'intestin (recto-colite hémorragique, maladie de Crohn) avaient plus de risque de dysplasie, une lésion du col utérin caractérisée par la présence de cellules anormales susceptibles d'évoluer vers un cancer. Chez les femmes atteintes de maladie de Crohn, le risque de cancer du col de l'utérus augmenterait de près de 30% par rapport à des femmes non atteintes.

Si les scientifiques n'ont pas encore de certitude quant à cette corrélation, ils pointent du doigt les biothérapies à base d'anti-TNF alpha pour stopper l'inflammation.

Même si d'autres recherches devront venir appuyer ces travaux, il est de bon ton de pratiquer un frottis de dépistage tous les trois ans dès l'âge de 25 ans, que l'on soit vaccinée ou non contre le papillomavirus.