Economie

Afrique : la BAD développe une nouvelle initiative contre la pauvreté

Publié par DKNews le 23-10-2017, 17h00 | 34
|

La Banque africaine de développement (BAD) vient de développer une nouvelle initiative, dite "TAAT"  (Technologies pour la transformation de l’agriculture en Afrique) pour assurer 513 millions de tonnes de production alimentaire en plus, a indiqué cette institution sur son site web.

"Quelque 655 actions vont être minutieusement développées dans le cadre de cette initiative, qui devraient générer près de 513 millions de tonnes de production alimentaire en plus et ainsi sortir près de 250 millions d’Africains de la pauvreté d’ici à 2025", précise la BAD.

Cette initiative est une réponse qui mise sur le savoir et l’innovation pour déployer à grande échelle les technologies éprouvées à travers l’Afrique, explique l'institution financière, qui a avancé que 25 pays africains ont déjà écrit à la BAD pour dire leur intérêt et leur volonté de participer à TAAT.

La TAAT soutiendra la stratégie de la BAD "nourrir l’Afrique" destinée à "mettre un terme aux importations alimentaires massives de l’Afrique aujourd’hui  et à transformer ses économies, en ciblant l’agriculture comme moteur majeur de diversification économique, de richesse et de création d’emplois, affirme la BAD.

Lire aussi: BAD: les Assemblées annuelles 2017, une occasion pour examiner les défis de développement en Afrique

Ainsi, la "TAAT" mettra en œuvre des plans "audacieux" pour contribuer à une transformation "rapide" de l’agriculture à travers l’Afrique, en augmentant la productivité agricole dans huit domaines d’intervention prioritaire, à savoir, le riz, le manioc, le mil, le sorgho, l’arachide, le niébé, le bétail, le maïs, le soja, l’igname, le cacao, le café, la noix de cajou, l’huile de palme, l’horticulture, les haricots, le blé et le poisson, explique la même source.

La TAAT est née d'une consultation qui a  regroupé des acteurs mondiaux de l'agriculture à savoir , le groupe consultatif pour la recherche agricole internationale, la banque mondiale, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, le Fonds international de développement agricole, le Programme alimentaire mondial, Fondation Bill et Melinda Gates, l’Alliance pour une révolution verte en Afrique, la Fondation Rockefeller et les organismes nationaux et régionaux de recherche agricole, a indiqué le président de la BAD, Akinwumi Adesina.

C'est le renforcement des efforts le plus important pour accélérer l'adoption de technologie agricole en Afrique, a souligné le président de la BAD, lauréat 2017 du Prix mondial de l’alimentation, qui a soutenu que la technologie permettra de faire face à "la variabilité et aux nouveaux ravageurs et maladies qui vont sûrement survenir avec le changement climatique".

Selon ce responsable, la TAAT aidera à "briser des décennies de systèmes nationaux de distribution de semences limités par des frontières.

Les entreprises de semences auront des investissements commerciaux régionaux, non plus seulement nationaux".

Lire aussi: Enjeux démographiques en Afrique: la BAD mise sur la compétitivité économique

"Ce sera révolutionnaire et cela va décloisonner les industries et les marchés régionaux de semences", a ajouté M. Adesina.

Il a également expliqué que cette initiative va  être mis en œuvre à travers une plateforme centrale d’exécution collective, coordonnée par l'Institut international d'agriculture tropicale, avec des centres de recherche agricole nationaux, régionaux et internationaux.

Pour sa part, le directeur de la communication externe pour la région Afrique du Groupe de la Banque mondiale,  Haleh Bridi a décrit "TAAT" comme une infrastructure régionale de prestation de technologies dédiée à l'agriculture, qui relie entre eux les pays à travers les zones agro-écologiques.

Dans ce cadre, il a souligné que l'Afrique pouvait s’inspirer de l'Asie, qui a fait  de grands pas  dans sa révolution agricole.

Le  directeur du développement agricole à la Fondation Bill et Melinda Gates, Nick Austin a déclaré quant à lui  que la technologie fait clairement évoluer vers la prospérité, une transformation des économies et vers une participation des petits exploitants agricoles.

"Au niveau local, il y a des variétés, de nouvelles technologies et solutions existent pour les petits agriculteurs. Nous sommes en mesure de jouer un rôle clé en apportant les meilleures technologies disponibles et en soutenant de nouvelles façons d’aider ainsi les agriculteurs.", a-t-il ajouté.

Pour la présidente de l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), Agnès Kalibata, les gouvernements africains doivent porter le développement technologique dans l'agriculture soutenant que la "TAAT" va devoir  travailler avec les gouvernements.

" Nous avons beaucoup d'institutions prêtes pour ces technologies. Nous devrions travailler avec les gouvernements pour s’assurer que les technologies ne sont pas seulement prêtes à l’emploi, mais vraiment disponibles pour les pays concernés. Faire en sorte que les agriculteurs accèdent aux technologies dont ils ont besoin est un enjeu majeur et  crucial selon moi", a déclaré cette responsable.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.