Vie politique en France : C’est à couteaux tirés entre Macron et Hollande

Publié par Cherbal E-M le 23-10-2017, 11h46 | 43

L’actualité de la vie politique en France est accaparée en grande partie  par  ce nouveau feuilleton de ‘’crêpage de chignon’’  entre l’actuel président Emmanuel Macron et François Hollande son prédécesseur et néanmoins ‘’faiseur’’, font remarquer  les proches de ce dernier.

La dispute est allée un peu plus loin ce week end avec des propos attribués à Macron qui aurait traité Hollande de ‘’Zigoto’’, ce «terme désuet (comme l'affectionne le chef de l'Etat) et méprisant à souhait pour désigner un individu fantasque qui cherche à épater la galerie », explique le site d’information www.huffingtonpost.fr.

Après avoir tourné en ridicules les agissements politiques de François Hollande qu’il a toujours nommé comme ‘’son prédécesseur’’, sans jamais citer son nom, le qualifiant même  de  ’’président bavard’’,  Macron est monté d’un cran dans cet échange  acerbe en lui attribuant ce sobriquet, selon des propos rapportés par le Journal Du Dimanche (JDD) . 

Ceci en sachant que Macron  n’a eu de cesse lors de ses différentes interventions de rendre hommages à la présidence de Sarkozy qu’il cite et salut à chaque occasion.

De son côté François Hollande, qui a pourtant promis de s’imposer une réserve, n’a pas tardé à dégainer en faisant répondre par un de ses fidèles lieutenants sur les colonnes du journal Le Parisien : «François va en balancer une un de ces quatre, je ne sais pas quand ».

Passée la riposte énergique, le clan de l‘ancien président Français organise la contre attaque sur plusieurs niveaux.

En rappelant par exemple à l’actuel président le mérite de Hollande dans son ascension politique : « Je pense qu'il faut de l'élégance en politique, surtout quand comme Emmanuel Macron on doit beaucoup à son prédécesseur. Il faut de l'élégance en politique et ça manque un petit peu d'élégance aujourd'hui », faisait ainsi remarquer le fidèle ami  Michel Sapin.

Sur un autre niveau, Hollande se départit de sa réserve en laissant entendre qu’il  n‘a jamais été question pour lui de quitter définitivement la scène politique. Mieux, il donne même l’impression de vouloir se positionner politiquement en donnant l’impression de vouloir « réveiller une gauche sociale-démocrate aujourd'hui privée d'incarnation », fait remarquer ce même site qui ajoute : « Ce week-end, on apprenait que François Hollande accorderait sa première interview à Michel Drucker le 12 novembre prochain. Il n'y sera pas (encore) question de politique mais d'évoquer la mémoire des attentats du 13 novembre ».

Attaqué par son successeur  sur son choix d’instaurer une taxe de 75% pour  l’ISF, Hollande a réagi en traitant Macron de président des riches : « La politique fiscale doit favoriser l'investissement, pas la rente.

Je ne suis pas contre la réussite, mais elle ne doit pas être celle de ceux qui s'enrichissent en dormant. Ceux qui travaillent doivent avoir le bénéfice de leurs efforts et je ne vois pas pourquoi il faudrait consentir des largesses aux contribuables qui savent placer très opportunément leur argent » a taclé l’ancien président.

Du côté du président Macron, l’attitude à  l’égard de son prédécesseur est également décortiquée pour comprendre cette soudaine  montée au créneau contre son ancien mentor.

L’analyste du site d’information huffingtonpost.fr qui évoque une ‘’dispute de récréation’’, entre les deux, n’en décèle pas moins, chez l’actuel président quelques ressorts politiques : « Depuis son émancipation gouvernementale et encore davantage depuis son élection, Emmanuel Macron n'a eu de cesse de mettre en scène son antagonisme avec son ancien patron pour mieux se désolidariser de son bilan. Et marquer des points dans l'électorat de droite, beaucoup plus en phase avec sa politique économique libérale » avance-t-il dans un papier daté du 22 octobre.

Quant aux motivations de Hollande, le  journal Le Parisien  note que  « l'ancien chef d'Etat en voudrait toujours à celui qui lui a fait «un croche-pied» et lui a barré la route pour la présidentielle ».