Monde

Financement des partis politiques : La France appelée à mieux faire

Publié par Cherbal E-M le 23-10-2017, 11h44 | 38
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L’argent reste encore un motif de souci pour la vie politique française dont les pratiques, même de plus en plus imprégnées de transparence et d’éthique, demeurent encore  sujettes à critiques. Avec cela, il faut également compter avec les déboires financiers que connaissent la plupart des partis politiques français, confrontés au recul de leur audience et donc de leur revenus.

Après les retentissantes affaires de financements illicites des partis politiques français, qui n’ont épargné ni la droite ni la gauche, il faut croire que du chemin a été fait sur la voie d’une plus grande rigueur et  d’un surcroit de moralisation de la pratique politique.

Malgré cela, l’Europe se fait toujours du souci et appelle la France à faire un peu plus pour respecter toutes les recommandations en la matière.

« L'organe anti-corruption du conseil de l'Europe, le Greco, constate que la France est loin d'avoir suivi toutes ses recommandations en matière de transparence du financement de la vie publique « rapporte le site du quotidien économique français latribune.fr qui  revient sur le rapport de cette instance européenne publié le 29 septembre dernier  dans  lequel le bilan fait mentionne que  « douze recommandations du Greco sur 17 ont ainsi été traitées de manière satisfaisante «, alors que les « cinq autres ont été partiellement mises en œuvre «, ajoute le site.

Le rapport revient à la charge sur certaines pratiques encore en vigueur  qui ne permettent  pas un contrôle transparent des financements et recommande notamment d’étendre le contrôle systématique par les organismes habilités aux comptes des candidats qui se retirent d’une élection   ainsi  qu’aux élections sénatoriales.

Par ailleurs, et suite à une affaire révélée en 2014 par le site Médiapart qui a rapporté ce prêt de 3 trois millions d’Euros octroyé à l’UMP par son ancien président du groupe à l’assemblée nationale Christian Jacob. 

Pour mettre fin à de telles situations, l’organisme européen de lutte contre la corruption a demandé à la France de renforcer « l'étanchéité des financements entre les groupes parlementaires et les partis politiques.

« Constatant que de nombreux flux de financements en interne des partis politiques échappent au contrôle de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) cet organisme recommande à Paris de concevoir « des critères permettant d'étendre plus systématiquement le périmètre comptable des partis et formations politiques aux structures liées, notamment les sections territoriales du parti et, parallèlement, d'identifier les moyens matériels des groupes parlementaires

«. Les autorités européennes ont par ailleurs souligné  la nécessité de renforcer les compétences et le champ d’action de la CNCCFP dont les contrôles sont jugés «largement formels», dans la mesure où elle ne peut pas effectuer   un  contrôle sur « pièce et sur place «, et que d’autre part elle n’a pas prérogative pour « faire appel aux services d'enquête judiciaire «en cas de doute sérieux sur des comptes de partis politiques» «, note latribune.fr

Pour autant le rapport européen a tout de même mentionné les avancées réalisées par la France dans le domaine de la transparence dans le financement de la vie politique. « Il se félicite notamment du prolongement du délai de prescription pour la poursuite des infractions liées à la corruption «, note le site du quotidien économique français, ajoutant, comme second motif de satisfaction, les progrès obtenus grâce à loi Sapin 2 qui « a notamment instauré un délit de trafic d'influence d'agent public étranger «, précise-t-il.

Le rapport arrive au moment où l’opinion publique française est encore sous l’effet des nombreux scandales qui ont secoué l monde politique français. « Selon une enquête européenne réalisée à la fin de l'année 2016 par l'ONG Transparency International, un quart des personnes françaises interrogées pense que la corruption est un problème important dans leur pays «, indique latribune.fr, qui ajoute que le « renforcement de la lutte contre la corruption et le népotisme par le biais d'une hausse des moyens de la justice pourrait constituer un défi de taille pour le gouvernement Philippe. «

 

 

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