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Plan d'action du Gouvernement : soutien de la majorité parlementaire, avis mitigés de l'opposition

Publié par DKnews le 20-09-2017, 19h14 | 45
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Les présidents des groupes parlementaires des quatre partis politiques de la majorité ont exprimé mardi, lors de leurs interventions dans le cadre du débat autour du Plan d'action du Gouvernement qui sera soumis jeudi prochain à l'adoption, leur soutien au Plan d'action présenté dimanche dernier par le Premier ministre, tandis que certains représentants de l'opposition ont exprimé leur rejet et d'autres ont émis des réserves.

Répondant à ceux qui estiment que le changement du gouvernement en moins de trois mois est un indice de manque d'évaluation sérieuse de la situation réelle du pays et l'absence de solutions à la crise, le député Said Lakhdari, président du groupe parlementaire du parti du Front de Libération nationale (FLN), 161 sièges, a indiqué que

l'"intervention du président de la République avec détermination pour opérer un changement du  gouvernement précédent après avoir relevé des dépassements, prouve que le Chef de l'Etat suit de près la situation".

Evoquant la crise en Algérie, M. Lakhdari a estimé que le Plan d'action du Gouvernement est susceptible d'apporter une solution à la crise en impliquant toutes les énergies et en mobilisant les efforts de tous, estimant que la conjoncture actuelle que vit le pays est "exceptionnelle" et nécessite un discours sérieux sans exagération.

Pour sa part, M. Belabbas Belabbas, président du Rassemblement national démocratique (RND), 100 sièges, a réaffirmé

la position "constante" de sa formation vis à vis du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ajoutant que le Plan d'action du Gouvernement intervient pour le concrétiser sur le terrain tout en poursuivant les efforts pour la mise en oeuvre de son programme électoral, considéré désormais comme un "programme de nation".

L'intervenant a rappelé les réalisations accomplies depuis l'arrivée  du Président Bouteflika au pouvoir en 1999, en réponse à tous ceux qui véhiculent un discours alarmant.

M. Belabbas a rappelé que le Plan d'action intervient dans un contexte marqué par une forte volonté de consacrer la sécurité et la stabilité, en s'adressant au peuple avec sincérité. Il a exprimé dans ce sens son soutien "inconditionnel" au gouvernement.

Le président du groupe parlementaire du Mouvement populaire algérien (MPA-13 sièges), hadj cheikh Barbara, a exprimé

le soutien de son parti au programme présidentiel dont il fait partie.

Considérant que la sécurité et la stabilité figurent parmi les priorités du gouvernement, l'intervenant a estimé que le peuple algérien est conscient de l'importance de ces deux facteurs dans la consécration du processus de développement.

M. Mustapha Mouassa, président du groupe parlementaire de Tajamoue Amel El Djazair (TAJ-20 sièges), a souligné

le soutien de son parti au contenu du Plan d'action qui a "relevé les nombreux dangers qui menacent l'économie nationale, en adoptant un discours sincère empreint d'une "volonté réelle" à faire face à la conjoncture".

Le président du groupe parlementaire des indépendants, Lamine Osmani, a saisi l'occasion pour s'adresser au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour lui rappeler 

le "poids" du groupe des Indépendants quand il s'agit des décisions importantes qui servent le pays,

en faisant allusion à leur exclusion de la rencontre ayant regroupé M. Ouyahia avec les représentants des partis de la majorité quelques jours avant la présentation du Plan d'action du Gouvernement devant le Parlement.

S'agissant du Plan d'action, M. Osmani a souligné que

"l'investissement dans le facteur humain est la locomotive de toute action gouvernementale", saluant dans ce contexte les nouvelles initiatives contenues dans le document en faveur de la société visant à "consolider la confiance à travers l'éradication des facteurs de tension qui contribuent à l'aggravation de la crise"

Il a en outre appelé à éviter le discours stérile quand il s'agit des fondements de l'identité nationale.

Par ailleurs, le président du groupe parlementaire du MSP-FC (34 sièges), Nacer Hamdadouche, a souligné qu'en dépit de l'importance accordée par l'Etat au dialogue "il n'y a pas encore une volonté pour instaurer un véritable dialogue afin de parvenir à une convergence politique.

Concernant le Plan d'action du Gouvernement,  M. Hamdadouche a souligné

l'échec de la gestion de la crise multidimensionnelle que traverse l'Algérie, en raison de l'"ingérence étrangère dans les décisions politiques et économiques du pays".

Evoquant les prochaines élections locales, l'intervenant a affirmé que ces dernières "seront la plus grande épreuve que rencontrera le Premier ministre lors de son mandat actuel d'autant que la fraude est l'une des plus grandes formes de corruption depuis l'indépendance"

De son côté, le président du groupe parlementaire du Front des Forces sociales (FFS), Chafaa Bouiche, a indiqué que

sa formation politique refusait le Plan d'action du Gouvernement qui est -selon lui- "une solution temporaire proposée par le gouvernement pour sortir de la crise", estimant que cette dernière était "politique" en premier lieu tout en critiquant "l'instabilité de la décision politique en raison des nombreux changements qu'a connus récemment le gouvernement".

Il considère en outre que le Plan d'action du Gouvernement "ne peut apporter une solution à la crise eu égard à la gravité de la situation" considérant que "la crise est  réelle et nécessite des solutions effectives" tout en critiquant "ceux qui estime que le départ du président est la solution de cette crise".

L'intervenant a réitéré la revendication de sa formation politique consistant en la réalisation d'une consensus national auquel adhéreront toutes les forces politiques et les acteurs sociaux.

Le président du groupe parlementaire du Front Al-Mostakbal, El Hadj Belghaouti, a annoncé que

sa formation ne votera pas sur le plan d’action qui, selon lui, " manque d’objectifs mesurables", estimant que le Gouvernement "n’a pas pris de mesures audacieuses quant à la crise actuelle  ", ajoutant que le plan d'action comprenait de nombreuses contradictions par rapport aux appels des hautes autorités à la conjugaison des efforts et l'unification des rangs.

"Ce plan d’action est différent du précédent en matière de conception et de contenu malgré qu’ils étaient inspirés du programme du président de la République", a-t-il précisé.

Pour sa part, le président du groupe parlementaire du Parti des travailleurs (PT), Djelloul Djoudi, a salué les décisions souveraines qui ont évité l’Algérie de vivre les affres du printemps arabe à travers le maintien de son indépendance financière  , appelant le Gouvernement actuel à ouvrir un débat vaste et réel et de s’éloigner de toute décision susceptible de déstabiliser le pays . "Le fondement d’une démocratie réelle reposant sur des institutions souveraines et élues par le peuple est la solution de la crise que connait le pays", a-t-il ajouté.

M. Djoudi a mis en garde contre la réinsertion de la loi sur la santé qui inquiète les praticiens et les citoyens et menace le système national de santé  , appelant dans ce contexte, à la promulgation des lois qui renforcent l’indépendance de la magistrature, la liberté de réunion et d’expression.

De son côté, Le député Lakhder Benkhelaf (Union Ennahda-Adala-Bina), a expliqué que

l’alliance qu’il représente avait rejeté le plan d’action car il manque d’objectifs mesurables et de délais de réalisation précis  , estimant que   les solutions proposées étaient provisoires   et marquées par l’absence de mécanismes pour lutter contre la corruption et des garanties pour protéger l’argent public  .

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