Franchise en Algérie: un groupe de réflexion mis en place pour réglementer l'activité

Publié par DKnews le 20-09-2017, 18h53 | 20

Un groupe de réflexion a été mis en place au  ministère du Commerce pour étudier un cadre réglementaire devant régir  l'activité de la franchise en Algérie, a indiqué, mercredi à Oran, le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités  auprès de cette tutelle.

S'exprimant à la presse en marge d’une journée d'information sur la  franchise, organisée à la Chambre de commerce et d'industrie d'Oran, Ait Abderrahmane Abdelaziz a souligné que les textes actuels de loi algérienne  ne s'opposent pas à la franchise, toutefois, "Il n'existe pas un texte clair pour encadrer cette activité qui commence réellement à se faire  connaître en Algérie", a-t-il précisé.

"A ce propos, un groupe de réflexion a été mis en place au niveau du  ministère du commerce pour voir de quelle manière nous pouvons encadrer cette activité, soit par une loi ou un texte réglementaire", a fait savoir  le même responsable, soulignant que la franchise existe déjà en Algérie mais il faudrait qu'elle soit réglementée pour pouvoir se développer,  a-t-il estimé.

Cette réflexion englobe également d'autres partenaires, en l'occurrence le ministère de l'industrie, les associations professionnelles et les  opérateurs économiques qui devront, eux aussi, proposer leurs visions du cadre réglementaires qui devrait réguler cette activité.

La franchise est un accord commercial par lequel une entreprise  industrielle, commerciale ou de services, appelée franchiseur, s’engage à  fournir à une autre entreprise dite franchisée, sa marque en contrepartie  d’une rémunération.

L’entreprise franchisée prend en charge, en fonction d’un cahier des  charges, la distribution de la marque en utilisant ses propres locaux et  son propre capital. Le franchiseur gagne avec sa marque distribuée à grande  échelle et le franchisé gagne aussi en profitant des ventes d’une marque connue et du savoir-faire assuré à travers des formations continues  offertes par le franchiseur, a-t-on expliqué.

Pour M. Ait Abderrahmane, la franchise représente une véritable source de  savoir-faire et de technologie pour les pays hôtes et qu’en dépit des  avantages qu’elle peut procurer, en matière de lutte contre la contrefaçon  et le marché informel, de création d’emplois, de mise à niveau du capital humain, ce mode de partenariat n’est pas encore développé en Algérie.

Dans ce cadre, il a ajouté qu'avec un cadre juridique et un climat des  affaires adaptés, "la franchise devra connaître un avenir meilleur".

"Nous avons beaucoup de marques algériennes principalement dans les  boissons gazeuses et des jus qui émergent et s’exportent même, mais les  fabricants n'ont jamais pensé à créer leurs propres réseaux et à faire de  la franchise. Nous allons militer pour que ça arrive le plus tôt possible", a assuré le même responsable.

Pour Marianne Guérin-McManus, représentante du département américain du  commerce en Algérie, la franchise est   un outil important pour le  développement de l'économie et de création d'emplois mais aussi un moyen de  retenir les capitaux dans le pays .

La franchise constitue non seulement un pourvoyeur d’emplois stables mais  aussi un outil privilégié de transparence et de lutte contre le marché  informel et de la contrefaçon, a-t-elle encore souligné.

Elle a précisé, à cet effet, que ce séminaire fait partie d'une série de  rencontres, organisés par le Ministère du commerce algérien et le  département Américain du commerce pour vulgariser ce concept de franchise  et asseoir les bases de cette activité en Algérie.