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Syrie : Deir Ezzor quasi-assiégée, la communauté internationale appelle à une solution politique

Publié par DKnews le 19-09-2017, 16h29 | 19
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L'armée syrienne qui a resserré progressivement l'étau autour du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) dans la région de Deir Ezzor, poursuivait lundi son offensive vers l'est, franchissant le fleuve de l'Euphrate au Nord de la ville, alors que les efforts pour le règlement de la crise par le dialogue s'intensifiaient à travers les rencontres de Genève et d'Astana.

Après d'intenses combats et sous un barrage d'artillerie assuré par l'aviation russe, l'armée syrienne a réussi à franchir l'Euphrate et a poursuivi son avancée vers la localité de Howeijet Sakr, un important fie terroriste dur la rive orientale de l'Euphrate.

Selon des sources russes et syriennes, les troupes gouvernementales ont rapidement progressé malgré la résistance acharnée des terroristes. Plus tôt ce mois-ci, l'armée syrienne a brisé le siège de deux enclaves civiles et militaires tenu par les terroristes qui durait depuis plus de trois ans.

«Les forces gouvernementales syriennes, (...) avec le soutien de l'aviation russe, ont franchi l'Euphrate dans la région de Deir Ezzor», a annoncé lundi le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Les terroristes sont encerclés dans la ville de Deir Ezzor du côté nord, ouest et sud. En franchissant l'Euphrate, qui borde la cité du côté est, l'armée syrienne et ses alliés sont en passe d'assiéger totalement le groupe.

«Les troupes d'assaut de l'armée syrienne ont délogé les combattants de l'EI de plusieurs villages de la rive orientale de l'Euphrate et poursuivent leur offensive vers l'est, élargissant leur tête de pont», selon le texte.

Aujourd'hui, 85% du territoire syrien a été libéré des milices armées illégales. Des zones représentant environ 27.800 km² du territoire de la république doivent encore être libérées avant la destruction totale de l'organisation terroriste autoproclamée «Etat islamique» (Daech/EI).

La communauté internationale plaide pour une «solution politique»

Les pays occidentaux et arabes ont répété lundi à New York la nécessité d'une «solution politique» en Syrie, mais aucune proposition nouvelle ne semble émerger pour régler le conflit vieux de six ans.

Toutefois, l'idée de la mise en place d'un groupe de contact semblait faire son chemin, après la déclaration du chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, qui a précisé que la création de ce groupe serait discutée lors d'une réunion ministérielle du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France) jeudi à New York.

Parallèlement, une réunion d'une vingtaine de pays occidentaux et arabes soutiens de l'opposition syrienne s'est tenue lundi en fin de journée dans un hôtel new-yorkais.

«Nous pensons que la seule issue est d'obtenir un processus politique, et de faire comprendre aux Russes, aux Iraniens et au régime de Bachar al-Assad que nous ne soutiendrons pas la reconstruct ion de la Syrie sans un tel processus», a déclaré le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson à l'issue de la réunion.

La nécessité d'une solution politique et le levier de la reconstruction comme moyen de pression sont régulièrement évoqués par les pays «amis de la Syrie», alors que le conflit a fait depuis 2011 plus de 330.000 morts, des millions de réfugiés et des dégâts d'une ampleur sans précédent.

Quant à la proposition française du «groupe de contact», elle n'a pas été discutée lors de cette réunion, a indiqué le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bert Koenders.

Plusieurs groupes de différents formats ont été créés depuis le début du conflit syrien. Le dernier, le Groupe de soutien international à la Syrie (GISS), avait été monté en 2015 et a permis l'adoption d'une feuille de route internationale pour amorcer un règlement politique.

Co-présidé par les Etats-Unis et la Russie, le GISS réunissait tous les acteurs impliqués dans le conflit, y compris l'Iran, mais il a périclité après la reprise fin 2016 par le gouvernement de la ville d'Alep.

Les négociations politiques entre gouvernement syrien et opposition engagées depuis 2016 à Genève sous l'égide de l'ONU n'ont de leur côté permis aucune avancée.

Les principaux acteurs du conflit, la Russie, l'Iran et la Turquie (qui soutient l'opposition) ont lancé pour leur part un processus de négociations à Astana (Kazakhstan), qui a abouti à une nette baisse de la violence sur le terrain mais n'a pas abordé les principaux obstacles politiques, dont le sort du président syrien Bachar al-Assad.

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