Nigeria : L'ONU a besoin de près de 10 millions de dollars pour répondre à l'épidémie de choléra

Publié par DKnews le 19-09-2017, 15h59 | 39

L'ONU et ses partenaires ont lancé lundi un appel de fonds d'urgence de 9,9 millions de dollars pour faire face à l'épidémie de choléra sévissant dans l'Etat de Borno, au nord-est du Nigeria, et prévenir d'autres épidémies dans les zones à haut risque.

Un plan de réponse et de prévention du choléra a été élaboré pour répondre aux besoins immédiats de 3,7 millions de personnes susceptibles d'être affectées par cette épidémie, a précisé le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans un communiqué de presse publié lundi.

Malgré des efforts considérables pour améliorer les conditions d'assainissement dans les camps et sensibiliser à l'importance des meilleures pratiques d'hygiène, OCHA a indiqué que des premiers cas de choléra ont été identifiés dans l'Etat de Borno le 16 août. A ce jour, l'épidémie a tué au moins 44 personnes, sur près de 2.300 cas confirmés et/ou soupçonnés.

Les partenaires humanitaires travaillent 24 heures sur 24 en appui au Ministère de la santé de l'Etat de Borno pour contenir l'épidémie et mettre en oeuvre des mesures préventives dans les endroits les plus à risque.

Quatre centres de traitement spécialisés (pour les cas les plus sévères) et sept points de réhydratation orale (pour les cas moins aigus) ont été mis en place dans les trois zones touchées. Des équipes sont passées d'abri en abri, informant les familles du risque d'infection et sur comment obtenir un traitement si les symptômes apparaissent.

«Le temps presse. Les camps de personnes déplacées sont pleins. Il n'y a pas assez d'eau, les installations d'assainissement sont médiocres et le système de santé est faible», a déclaré Peter Lundberg, le Coordonnateur humanitaire adjoint de l'ONU au Nigéria.

Le Plan de prévention et de prévention du choléra de l'ONU définit la stratégie pour lutter contre l'épidémie au cours des prochains mois. Il comprend notamment le traitement des cas identifiés, la surveillance et le suivi des nouveaux cas potentiels, l'amélioration des conditions d'assainissement, la mise à disposition d'un accès à l'eau potable pour les personnes touchées, et des campagnes d'information et de vaccination auprès des communautés.

«Nous avons besoin d'une réponse holistique et globale à cette épidémie et d'une stratégie de prévention claire», a souligné M. Lundberg. «Ne pas répondre en temps opportun pourrait avoir des conséquences absolument dévastatrices pour des millions de femmes, d'enfants et d'hommes affectés par les conflits et qui vivent déjà dans des conditions très difficiles».