Le groupe de l'opposition syrienne, basé à Moscou, participera aux pourparlers intra-Syriens, demain à Genève, et a déjà formé sa délégation, a indiqué Qadri Jamil, dirigeant du Front populaire pour le changement et la libération de la Syrie et représentant du Groupe de l'opposition à Moscou.
«Nous avons constituer notre délégation à la demande du représentant spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura. Nous avons trois négociateurs et deux conseillers», a souligné l'opposant syrien à l'agence TASS.
«Il (ndlr, de Mistura) nous a envoyé une lettre hier, dans laquelle il dit qu'il va nous recevoir à Genève en tant que délégation et non pas en qualité de représentants au sein d'autres groupes», a fait savoir Qadri Jamil.
«Malgré nos propres remarques concernant le nombre de membres au sein de la délégation, nous avons pris la décision de rencontrer de Mistura à mi-chemin.
Nous avons formé une délégation et envoyé les noms à l'envoyé spécial de l'ONU», a déclaré
M. Jamil.
Hier lundi, le groupe de l'opposition syrienne, basé à Moscou, avait insisté sur la nécessité de disposer des mêmes droits que les autres participants aux pourparlers de Genève, refusant notamment le statut de «Conseillers» proposé par le représentant spécial des Nations unies pour la Syrie.
Qadri Jamil avait alors indiqué à l'agence TASS : «Nous ne savons pas encore si nous allons participer aux négociations de Genève car les conditions ne sont pas encore réunies. L'invitation que nous a adressée Staffan de Mistura (représentant spécial de l'Onu) est ambiguë et pas claire.»
Plus tôt dans la journée de lundi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov a appelé à assurer la représentation inclusive de l'opposition syrienne lors des pourparlers à Genève. Le haut diplomate russe a déclaré qu'il est inacceptable que l'opposition de la Syrie ne soit pas invitée aux pourparlersà Genève.
Les négociations sur la réconciliation syrienne devrait débuter à Genève le 23 février, après une pause de près de dix mois. De Mistura a dit plus tôt que la crise en Syrie pourrait être réglée cette année. Il a expliqué son optimisme par le fait que le cessez-le-feu dans le pays, annoncé en décembre, est globalement respecté.