Pétrole : La Libye envisage d’augmenter sa production à plus d’un million bj à la fin 2017

Publié par DKnews le 25-01-2017, 19h03 | 59

La compagnie libyenne de pétrole, National Oil Corporation (NOC), envisage d’augmenter sa production de brut d'ici à la fin de l'année à plus d’un (1) million de barils/jour (mbj), et s’ouvrir aux investissements étrangers, a annoncé depuis Londres, son P-dg, Mustapha Sanalla.

Le responsable de la compagnie libyenne de pétrole a déclaré lors d’une conférence sur l’énergie qui se tient à Londres que le secteur énergétique libyen va s’ouvrir aux investissements étrangers «nécessaires» pour augmenter la capacité de la production pétrolière à plus d’un million bj d’ici à la fin 2017, et à 1,6 mbj d'ici 2022.

Il a précisé que les autorités libyennes reconnues par la communauté internationale espèrent produire 1,25 mbj d'ici à la fin de cette année, comptant sur le soutien international mais aussi sur la coopération des forces qui opèrent dans l’est du pays et qui contrôlent les champs pétroliers.

Le P-dg a demandé à la banque centrale libyenne de dégager plus de fonds nécessaires pour stimuler la production pétrolière et inciter les investissements des sociétés pétrolières internationales.
Les observateurs soulignent que l’instabilité politique, l'insécurité et les incertitudes que vit la Libye entravent les investissements étrangers.

La Libye a gelé tous les nouveaux investissements étrangers en 2011. Les compagnies internationales pétrolières avaient presque complètement cessé d’opérer dans le pays.

«Nous sommes la seule entreprise qui peut encore fonctionner dans cet environnement difficile», a souligné M. Sanalla, ajoutant néanmoins, qu’il était «confiant» de pouvoir attirer des investisseurs au cours des prochaines années, en raison, notamment, de l’amélioration de la situation sécuritaire.

Avant 2011, le niveau de la production du pétrole de la Libye, principale source de ses revenus, était de 1,6 mbj alors que la production actuelle est d’environ 700.000 bj depuis septembre 2016.

M. Sanalla a indiqué que la NOC ne pouvait plus attendre la fin de la période de transition pour adopter les réformes nécessaires au retour des investissements étrangers vu l’urgence d’augmenter la production pour redresser l’économie.

«Nous prévoyons dans les mois à venir de lever notre moratoire auto-imposé depuis 2011 sur les investissements étrangers dans de nouveaux projets.

L’objectif est d’optimiser les revenus pour notre secteur pétrolier et surtout pour la Libye en tant qu’Etat (à).

Nous ne savons pas quand la période de transition prendra fin, nous ne comptons pas rester à l’écart et ne rien faire pendant que la situation politique empire et que l’Etat se désintègre», a expliqué le responsable.

Il a indiqué que les nouveaux projets pétroliers pourraient stimuler le reste de l’économie libyenne et améliorer la sécurité intérieure. Ils permettront aussi de pouvoir faire face à la situation financière et économique «désastreuse et sans précédent» que traverse le pays, a-t-il dit. La Libye possède les plus grandes réserves du brut en Afrique, rappelle-t-on.