GB : La croissance britannique s'est établie à 0,6% au deuxième trimestre

Publié par DKNews le 27-08-2016, 17h52 | 35

La croissance du Royaume-Uni s'est établie à 0,6% au deuxième trimestre, selon une deuxième estimation annoncée vendredi par l'Office des statistiques nationales (ONS), tout en confirmant que l'activité est restée robuste avant le vote pour le Brexit.

Cette estimation est inchangée par rapport à la première publiée fin juillet et conforme aux attentes des économistes. Elle montre une accélération de la croissance du produit intérieur brut par rapport au premier trimestre (+0,4%). Il s'agit là d'un quatorzième trimestre consécutif de croissance pour l'économie britannique, a précisé l'ONS.

L'activité économique a été soutenue par les dépenses de consommation des ménages qui ont progressé de 0,9% sur le trimestre, permettant de faire oublier le recul des dépenses des autorités publiques (-0,2%). L'investissement des entreprises s'est montré solide (+0,5%), mais la balance commerciale, toujours déficitaire, a pesé sur la croissance britannique.

S'agissant des secteurs d'activité,  la production industrielle a nettement rebondi (+2,1%), alors que les services (finance, transports, communication...), qui représentent la plus grande part de l'économie britannique, ont vu leur croissance légèrement ralentir (+0,5% contre +0,6% au trimestre précédent).

Les économistes mettent en avant la performance encourageante de la croissance britannique au cours de la période, qui s'est achevée par le vote en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, ce dernier pouvant toutefois bien finir par peser sur l'activité, selon eux, malgré le fait que de nombreux indicateurs économiques pour juillet ont été rassurants.

Cette croissance dynamique «ne devrait pas durer», soulignait ainsi Samuel Thombs, économiste chez Pantheon Macro. Selon lui,les dépenses des consommateurs pourraient rester solides encore un trimestre, mais quand l'inflation va progresser pour de bon au début de l'année prochaine et quand les entreprises vont geler les embauches, elles vont ralentir.

L'affaiblissement de la livre renchérit en effet le prix des biens importés,ce qui devrait nourrir l'inflation dans les prochains mois, d'autant que la Banque d'Angleterre (BoE) mène actuellement une politique de relance agressive.

«Il y a un vrai risque que l'économie stagne au quatrième trimestre de 2016 et elle pourrait même reculer légèrement au début de 2017», estimait pour sa part Howard Archer, économiste chez IHS. Il craint que le vote pour le Brexit «pèse sur l'activité économique britannique pour une longue période, en raison d'incertitudes durables, avec des conséquences sur l'investissement des entreprises et l'emploi».