Quels médicaments bannir lorsque vous conduisez ?

Publié par DK News le 27-08-2016, 16h18 | 38

Troubles visuels, vertiges, somnolence... Les effets indésirables des médicaments sont nombreux et la prise de certains est déconseillée en conduisant. La Sécurité routière et l'Agence du médicament mettent à jour la liste des traitements où doit figurer un message d'avertissement.

En voiture, chacun sait que boire de l'alcool ou fumer des substances illicites (cannabis, par exemple) peut s'avérer dangereux. Certains médicaments seraient quant à eux responsables de 3 à 4 % de l'ensemble des accidents de la circulation en France, selon une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Pictogrammes des médicaments : pertinents mais insuffisants
Les médicaments à risque pour la conduite (un tiers des spécialités sur le marché) font l'objet d'une signalisation en France depuis la fin des années 1990. En 2007, un système de pictogrammes a été mis en place afin d'identifier les médicaments les plus à risque pour la conduite d'un véhicule.

Concrètement, il s'agit de triangles de trois couleurs suivant la dangerosité du médicament  : jaune (niveau 1) "ne pas conduire sans avoir lu la notice", orange (niveau 2) "être très prudent et ne pas conduire sans l'avis d'un professionnel de santé", rouge (niveau 3) "ne pas conduire".

Pour Emmanuel Lagarde, chercheur à l'Inserm et auteur de l'étude publiée dans la revue  British Journal of Clinical Pharmacology sur l'efficacité des pictogrammes sur les boîtes de médicaments, ces informations sont pertinentes, mais ne suffisent pas. Selon lui, il n'y a pas eu de baisse durable du risque d'accidents de la route liés à la prise de médicaments depuis la mise en place de ce dernier système il y a 9 ans.

Actualiser la liste des médicament à risque
Selon la sécurité routière, plutôt que de revoir les pictogrammes, il faudrait refaire une liste des spécialités dangereuses pour les automobilistes. Tâche dont vont se charger la Sécurité routière et l'agence du médicament. Les médicaments les plus à risque ? Les somnifères ou les médicaments contre l'anxiété de la famille des benzodiazépines et apparentés. Ils représentent 70 % des médicaments associés aux accidents.

Bientôt, une campagne sensibilisera les médecins et les pharmaciens pour qu'un rappel des pictogrammes auprès de leur clientèle soit fait. Aussi, si lors d'un accident routier, l'agent de police a des suspicions sur l'état de la personne au volant, il peut demander des analyses toxicologiques.