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Criminalité organisée: les wilayas frontalières, les plus touchées (GN)

Publié par DKNews le 09-08-2016, 14h59 | 95
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Les wilayas frontalières du pays sont les plus touchées par la criminalité organisée, indique mardi la Gendarmerie nationale dans un bilan de ses activités durant le deuxième trimestre 2016.

La wilaya de Tébessa vient en tête avec 703 affaires traitées, suivie de Souk-Ahras (279 affaires), Tlemcen (190), Tamanrasset (185) et El-Tarf (163), note la même source, précisant que ces affaires englobent le trafic de stupéfiants, le trafic d'armes et de munitions, le trafic de véhicules, la délinquance économique et financière, la contrebande et la migration irrégulière.

La répartition de la criminalité organisée démontre clairement que les wilayas frontalières sont les plus concernées, comparativement aux autres régions du pays, précise-t-on.

Selon le même bilan, les interventions menées par les unités de la  Gendarmerie nationale durant cette période ont permis d'enregistrer 527 affaires liées à la consommation de stupéfiants, avec un taux de 68,89%, et 238 affaires relatives à la commercialisation de ces substances, soit un taux 31,11%.

Dans le même cadre, les plus importantes saisies de kif traité ont été opérées particulièrement dans les wilayas de Tlemcen avec 8,725 tonnes, Sidi Bel Abbes (8,262 tonnes), Bechar (4,595 tonnes), Oran (2,066 tonnes) et Ouargla avec 1,795 tonne.

En poutre, 17 affaires de kif rejeté par la mer ont été traitées, dont six à Tlemcen, trois à Ain-Temouchent et Oran, deux à Jijel et Mostaganem et une affaire à Skikda, ce qui représente 1,75% de la quantité globale saisie durant cette période.

Le trafic de cocaïne est également concerné dans ce bilan avec sept affaires enregistrées, ce qui a permis la saisie de 37,002 kg à travers les wilayas d'Oran, Alger, Jijel, Sidi-Bel-Abbes, Ain Temouchent et Tlemcen.

La plus grande quantité saisie a été enregistrée à Jijel avec 35,7kg de cocaïne rejetée par la mer.

Concernant le trafic de véhicules, le même bilan fait ressortir le traitement de 26 affaires ayant conduit à l'arrestation de 39 personnes, soit une baisse de 56% comparativement à la même période de l'année 2015 qui était de 60 affaires.

S'agissant du trafic d'armes et de munitions, les unités de la Gendarmerie

nationale ont enregistré 311 affaires ayant conduit à l'arrestation de 352 personnes, ce qui représente un léger recul par rapport à la même période de l'année précédente (358 affaires et 455 personnes arrêtées), soit une baisse respective de 13,12% et de 22,63%.

A travers leurs interventions, les unités de la Gendarmerie nationale ont procédé à la saisie de 88 armes, dont 55 fusils de chasse, 17 armes de guerre, 3 armes de poing, 13 armes artisanales, 857 cartouches de différents calibres, plus de 34 kg de poudre noire et 1.587 capsules.

En ce qui concerne les affaires liées aux atteintes à l'économie nationale, le bilan fait état de 54 affaires ayant conduit à l'interpellation de 43 personnes, notant que comparativement à la même période de l'année dernière (31 affaires et 28 personnes arrêtées), les chiffres ont connu une baisse de 74,19% en matière d'affaires traitées et une hausse de 53,57% en nombre de personnes arrêtées. S'agissant de la contrebande, 1.249 affaires ont été traitées permettant l'arrestation de 328 personnes.

Comparativement avec la même période de 2015 (1.029 affaires traitées, 298 personnes arrêtées), le bilan fait ressortir une hausse de 21,37% en matière d'affaires constatées et de 10,06% du nombre de personnes arrêtées.

Par ailleurs, la Gendarmerie nationale a traité 495 affaires liées à l'immigration irrégulière permettant l'arrestation de 1.403 personnes de différents nationalités dont 85 ont été écroués.

Les wilayas les affectées par ce fléau sont Tlemcen (68 affaires), Tamanrasset (59), Ain Temouchent (34), Brouira et Tiaret avec 22 affaires chacune.

La population des immigrants en situation irrégulière est constituée de 23 nationalités, en majorité des Maliens, des Nigériens et des Marocains.


Contrebande : Hausse de plus 21% des opérations de lutte contre ce fléau au 2e trimestre 2016

L'activité consacrée à la lutte contre la contrebande a connu une hausse de 21,37 % durant le 2e trimestre 2016 par rapport à la même période de l'année précédente, a indiqué hier un bilan de la Gendarmerie nationale. Ainsi, durant ce trimestre, il a été enregistré une baisse dans les affaires liées à la consommation et au trafic de drogue par rapport à la même période de l'année précédente. 

Le trafic du carburant a également enregistré une baisse de 46,07% dans les quantités saisies, selon la même source.  Par ailleurs, et sur le front social, une analyse comparative par rapport à la même période de l'année précédente fait ressortir une hausse de 78% des conflits sociaux et une baisse de 14% des attroupements.

Sur ce chapitre, la situation s'est ainsi caractérisée par l'enregistrement de 429 cas de trouble à l'ordre public, représentant 5 cas par jour, ainsi que 691 cas de conflits sociaux, note la même source.

Les causes principales de ces mouvements de contestation sont dues essentiellement au «manque d'alimentation en eau potable, au revêtement de routes, au raccordement aux réseaux d'assainissement, et à l'électricité et gaz naturel».

«Ces préoccupations devraient être considérées comme étant une priorité des pouvoirs publics, qui n'ont ménagé aucun effort pour atténuer l'intensité des foyers de tension», relève-t-on. En outre et en matière de police judiciaire, le 2e trimestre de l'année 2016 enregistre l'établissement de «25.017 procédures et l'arrestation de 22.969 personnes», observe la même source, qui note une baisse de 6,09% par rapport à la même période de l'année 2015.

«Cela reflète l'efficacité des dispositifs sécuritaires mis en place pour la sécurisation de l'environnement du citoyen», estime-t-on.  Il en est de même pour le droit commun dont la lutte contre ce type de criminalité a connu une «amélioration significative», représentée par une baisse de 4,25 % par rapport à la même période de l'année 2015, notamment en ce qui concerne les atteintes contre les personnes et les biens. 

La criminalité organisée, d'une manière générale, a ainsi enregistré une baisse de 4,36% durant cette période, grâce aux «efforts consentis par les éléments des différents dispositifs mis en place, notamment aux frontières», souligne la même source.

Pour faire face à la criminalité sous toutes ses formes, la Gendarmerie nationale assure  «ne ménager aucun effort» pour la protection des personnes et des biens, la sécurisation des voies de communication et la lutte contre le crime organisé et la délinquance.


Atteintes contre les personnes: les coups et blessures volontaires, infraction dominante

Les coups et blessures volontaires demeurent l'infraction la «plus dominante» dans les affaires liées aux atteintes contre les personnes avec 3.304 affaires traitées durant le 2e trimestre 2016, selon un bilan rendu public hier par la Gendarmerie nationale.

La wilaya d'Alger est celle qui connaît le nombre le plus élevé de ces infractions avec 423 affaires, suivie de Sétif (422), Oran (253), Tébessa (184), Béjaia et Tizi-Ouzou avec 176 affaires chacune, relève la même source, soulignant que cette genre de criminalité a enregistré une «légère hausse» de 1,04% par rapport à la même période de l'année écoulée.

Le volet relatif aux atteintes contre les personnes, qui englobe les homicides volontaires, les coups et blessures volontaires, les menaces et les enlèvements, représente un nombre de 4.821 affaires traitées de la criminalité de droit commun, soit un taux de 49,23%, selon le même bilan. 

Concernant les atteintes contre les biens, les unités de la Gendarmerie nationale ont traité 4.131 affaires englobant vols, destructions et dégradations, enregistrant une baisse de 4,31% par rapport à la même période de l'année 2015.

Pour ce qui est des atteintes contre la famille et les bonnes mœurs qui englobe notamment les agressions sexuelles et les atteintes à l'honneur, il a été enregistré un total 347 affaires, en baisse de 24,07% par rapport à la même période de l'année dernière qui avait connu 457 affaires. 

Quant aux atteintes à la tranquillité publique, le même bilan fait état de 493 affaires, soit un taux de 5,03% par rapport à la criminalité de droit commun, et qui a permis l'arrestation de 788 personnes.
Ce type de criminalité a connu une baisse de 5,92% comparativement à la même période de l'année écoulée qui avait enregistré 524 affaires.


Diminution de 14% des atteintes à l'ordre public au 2e trimestre

Les atteintes à l'ordre public ont diminué de 14% durant le 2e trimestre de l'année 2016 en comparaison avec la même période de 2015, reflétant une «amélioration de la paix sociale à travers l'ensemble du territoire national», a indiqué hier un bilan de la Gendarmerie nationale. 

Durant le 2e trimestre 2016, il a été enregistré à travers l'ensemble du territoire national 429 cas d'atteintes à l'ordre public, avec une moyenne de 5 cas par jour, illustrant ainsi une diminution de l'ordre de 14% par rapport à la même période de l'année écoulée, au cours de laquelle il a été constaté 502 cas de troubles à l'ordre public.

Cette régression est due notamment aux «efforts consentis par les unités de la Gendarmerie nationale sur le plan préventif et ce, par le travail d'anticipation et la transmission de l'information aux autorités administratives en temps opportun», estime-t-on de même source. 

Sur le plan des interventions opérées dans le cadre du rétablissement de l'ordre, les unités de la Gendarmerie nationale ont exécuté 23 réquisitions, dont 11 avec l'emploi des moyens de maintien de l'ordre.  La comparaison avec le 2e trimestre de l'année 2015 fait ressortir une augmentation de 15%.
Les wilayas concernées par la délivrance de réquisitions sont Médéa, Alger, Boumerdès, Ain Defla, Blida, Batna, Annaba, Guelma, Skikda et Mila.

Evoquant les actions de renforcement des dispositifs de sécurité publique, le document de la Gendarmerie nationale note que ces dispositifs sont adaptés pour «répondre aux impératifs sécuritaires et, parfois, dynamisés pour le ciblage des foyers de la délinquance à travers l'exécution d'opérations coup de poing». 

Dans ce cadre, il a été procédé à l'exécution de 1.204 opérations coup de poing à travers le territoire national, engendrant une hausse de l'ordre de 03% par rapport au 2ème trimestre 2015, est-il précisé dans le bilan.  

Ces opérations se sont soldées par l'identification de 591.286 personnes et 261.799 véhicules et l'arrestation de 1.456 personnes dont 500 ayant fait l'objet de mandats de justice.  

Dans la partie relative aux infractions aux lois spéciales, à l'exception des infractions au code de la route, les unités de la Gendarmerie nationale ont traité durant le 2ème trimestre de l'année 2016, 3.794 affaires ayant abouti à l'interpellation de 3.220 personnes. 

En comparaison avec la même période de l'année 2015, il a été enregistré une diminution de 5,86% avec 4.030 infractions.  

Les infractions liées à la réglementation des prix et fonctionnement des marchés sont les plus fréquentes: 65% sont liées au défaut du registre de commerce et 19% au défaut de facturation, suivi des infractions de débits de boissons, de l'urbanisme, du code des eaux et de la santé publique. 

La Gendarmerie nationale constate, d'autre part, que la délinquance et la criminalité de droit commun, qui constituent un facteur affectant le sentiment de sécurité chez les citoyens, ont connu une baisse par rapport à la même période de l’année précédente.  

«Néanmoins cet environnement reste encore affecté par des comportements inciviques et indécents qui touchent à la sécurité publique», déplore la même source.  En outre, le renforcement du maillage territorial et les dispositifs de surveillance et de contrôle au niveau des frontières ont contribué, de «manière significative», dans la lutte contre la criminalité organisée, qui a connu une régression durant cette période, traduisant «l’efficacité des différents dispositifs sécuritaires mis en place», souligne-t-on.

Toutefois, l’activité criminelle transfrontalière «persiste» malgré sa régression durant cette période, note encore la Gendarmerie nationale qui explique que ce constat est dû essentiellement à «la situation sécuritaire des pays voisins, démunis de capacité de lutte, notamment aux frontières», et d’autre part, par «la passivité et la complaisance des services d’autres Etats».

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