Selon la directrice de l'OMS : L'épidémie de Zika en Amérique Latine est le résultat de l'abandon des politiques anti-moustiques dans les années 1970

Publié par DKNews le 24-05-2016, 16h18 | 31

La directrice de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan, a estimé lundi que l'épidémie de Zika en Amérique latine est le résultats de l'abondon des politiques anti-moustiques dans les années 1970.

«Par-dessus tout, la propagation de Zika, la résurgence de la dengue et la menace émergente du chikungunya sont le résultat de la politique désastreuse des années 1970 conduisant à l'abandon du contrôle des moustiques», a déclaré Mme Chan, à l'ouverture de l'assemblée mondiale de la santé à Genève.

L'épidémie de Zika a révélé l'«incapacité» de certains pays affectés «à proposer un accès universel aux services de planning familial», a-t-elle également dit, soulignant que «l'Amérique latine et les Caraïbes ont la plus forte proportion de grossesses non désirées dans le monde entier».
Le Zika, la dengue et le chikungunya sont trois maladies transmises par le moustique de type Aedes aegypti.

L'épidémie de Zika, un virus transmis par le moustique Aedes aegypti ou lors de relations sexuelles, s'est elle déclarée en Amérique latine en 2015 et s'est rapidement étendue dans la région. Le Brésil est le pays le plus touché par l'épidémie, avec 1,5 million de personnes contaminées et quelque 1.300 cas de microcéphalie (malformation de la boîte crânienne).

L'OMS met en garde contre une reprise «dramatique» des maladies infectieuses

La directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan, a mis en garde lundi contre une reprise dramatique des menaces des maladies infectieuses.

«Ce que nous voyons maintenant ressemble de plus en plus à une reprise dramatique des menaces entraînées par l'apparition et la réapparition des maladies infectieuses» , a-t-elle averti lors de l'ouverture de la 69e Assemblée mondiale de la santé au palais des Nations à Genève.

Elle a précisé que l'évaluation sur la réponse à la propagation du virus Ebola demande des systèmes sanitaires plus flexibles en tant que première ligne de défense, tout en affirmant que l'OMS portait sur la réforme en matière de gestion de situation d'urgence.

La 69ème Assemblée mondiale de la santé s'est ouverte lundi à Genève, au cours de laquelle les représentants en provenance de 194 membres de l'OMS doivent examiner et approuver plusieurs résolutions concernant la santé publique du monde.

Les délégations des membres de l'OMS, doivent discuter, lors de cette réunion annuelle qui durera jusqu'à samedi, de plusieurs questions dans le domaine sanitaire auxquelles fait face le monde d'aujourd'hui, dont l'application des résolutions sur la santé de l'OMS, le renforcement des moyens de cette organisation pour répondre à la crise d'urgence et la réforme de l'OMS.