Le Premier ministre le confirme : Le gouvernement «poursuivra sa lutte contre la fraude dans tous les domaines»

Publié par DKNews le 23-05-2016, 19h22 | 83

Le Gouvernement a chargé le ministre de la Communication d'assainir «dans les meilleurs délais» la situation du paysage audiovisuel en Algérie, en attendant la mise en place de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, a déclaré hier à Alger, le Premier ministre Abdelmalek Sellal.

«Le Gouvernement a chargé le ministre de la Communication d'assainir la situation dans les meilleurs délais, en attendant la mise en place de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel qui interviendra dans les prochaines semaines», a affirmé M. Sellal, qui a présidé, à l'occasion, une opération de destruction d'un lot de deux millions de supports audiovisuels piratés.

Il a souligné qu'«un dispositif d'agrément pour les opérateurs désirant offrir un service de communication télévisuel et radiophonique a été mis en place sur la base d'un cahier des charges qui vient d'être finalisé et qui fixe clairement les droits et obligations dans ce domaine d'activité».

M. Sellal a déclaré, à ce propos, que «toutes les télévisions qui se conformeront au dit cahier des charges seront agréées en tant que chaînes algériennes bénéficiant de toutes les mesures de soutien et d'encouragement prévues par la loi», avisant que celles qui «y dérogeront se verront interdire l'activité en Algérie».

Il a expliqué, à cet effet, qu'il «ne s'agit pas d'une remise en cause de l'ouverture du paysage audiovisuel, mais d'une réglementation d'un domaine d'activité comme il en existe dans tous les pays du monde et pour préserver la santé morale du pays».

Le Premier ministre a regretté que «certains vecteurs audiovisuels versent plus dans la publicité mensongère, la violation de la vie privée, l'atteinte à la dignité des personnes, la désinformation et plus grave encore, des attaques contre la cohésion de la société algérienne avec des appels à la haine, au régionalisme et à la Fitna».

M. Sellal a estimé que «l'informel a envahi certains secteurs en touchant aux fondements moraux des Algériens», regrettant qu'on «vulgarise l'insulte et l'invective». Il a relevé, que «la volonté du gouvernement était pourtant entière et sincère pour le développement du paysage audiovisuel national pour peu que cela se fasse dans un environnement sain et dans le respect de la loi et des règles de déontologie».

Pour lui, «les efforts, louables et courageux, de la majorité des acteurs pour une télévision à l'algérienne, plurielle, diverse, créative et critique, sont malheureusement pollués et dévoyés par une minorité mue par l'appât du gain ou des desseins encore plus vils».

Il a ajouté que «depuis la promulgation de la loi sur l'audiovisuel, l'autorité publique a toléré un démarrage désordonné en espérant une autorégulation et une décantation qui ne sont pas hélas, venus», relevant qu'il «est temps que nos concitoyens sachent la vérité et que la loi s'applique à tous dans l'équité et la transparence».

Soulignant que «sur une soixantaine de médias concernés, cinq seulement sont réglementairement accrédités», M. Sellal a indiqué que «tout le reste relève de l'informel».

«Oui à la liberté de la presse, mais non au transfert illicite de devises pour louer des fuseaux satellites. Oui à la pluralité médiatique, mais non au travail au noir de jeunes journalistes sans couverture sociale, ni droits à la retraite», a-t-il déclaré, réitérant l'engagement de l'Etat «à préserver leur avenir».

«Oui à la rentabilité de l'activité média, mais non au maquillage de revenus publicitaires dans des boites de communication et à la fraude fiscale. Oui au droit d'enquête et à l'information, mais non au chantage, à la diffamation, à la violation du secret de l'instruction judiciaire et à la pression sur les cadres de l'Etat», a plaidé le Premier ministre. Il a appelé, dans ce sens, pour «une généralisation de la culture citoyenne et religieuse, mais non à la Fitna et aux discours de violence».

«Ceux qui veulent utiliser les nobles métiers de l'audiovisuel pour servir des intérêts personnels ou nuire à l'Algérie, je leur dis que leur adversaire n'est pas seulement le gouvernement, mais le peuple algérien qui rejette votre aventurisme et vos funestes projets et clame, haut et fort, son attachement à la paix, à la stabilité et au projet de renouveau national du président Bouteflika».

Il a ajouté qu'«à compter de ce jour, aucun dépassement ne sera plus toléré et force restera à la loi dans toute sa rigueur et en toute circonstance», rappelant, à ce titre, que «ces impératifs en matière de communication valent aussi pour tous les agents de l'Etat, quel que soit leur niveau de responsabilité».

«Ils ne peuvent, ni ne doivent adopter dans leurs activités publiques des positions ambiguës quand il s'agit des fondements et des valeurs de la nation», a-t-il mis en garde, ajoutant que «tout manquement sera sanctionné».


Le gouvernement «poursuivra sa lutte contre la fraude dans tous les domaines»

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a affirmé hier à Alger que le gouvernement «poursuivra sa lutte contre la fraude» dans tous les domaines, estimant que cette opération était «très importante», notamment en cette conjoncture économique difficile induite par la chute des cours du pétrole.

«Le gouvernement poursuivra sa lutte contre la fraude dans tous les domaines, dans le cadre d'une opération très importante, notamment en cette conjoncture économique difficile induite par la chute des cours du pétrole», a indiqué M. Sellal, qui présidait la cérémonie de destruction de deux millions de supports audiovisuels piratés, organisée par L'Office national des droits d'auteur et des droits voisins (ONDA).

«Deux ans après la chute des cours du pétrole, l'économie nationale est toujours debout, comme l'attestent plusieurs institutions internationales.

Cependant, la lutte contre la fraude est impérative pour l'édification d'une société développée». «Celui qui fraude n'est pas des nôtres», a-t-il soutenu.

Après avoir salué «les résultats positifs» réalisés en matière de «lutte contre la fraude en matière d'importation», le Premier ministre a affirmé que «les efforts intensifs de lutte contre la fraude contrecarrent les desseins de certaines parties».