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Association El Amel au CHU Mustapha, association El Amel de Batna, association El Amel de Sidi Bel-Abbès, invitée du forum de DK News : Des réalisations et des impatiences

Publié par Dk News le 28-07-2015, 20h09 | 861
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L'année passée, c'était le cancer qui avait pratiquement focalisé toutes les attentions médiatiques. Nombre de professeurs s'étaient relayés au forum de DK News pour des conférences-débats auxquelles avaient participé les membres de la presse écrite, de la Radio nationale et des chaines de télévision privées et publiques.

Il y avait des pénuries de médicaments, et de nettes insuffisances en matière de chimiothérapie et de radiothérapie. Toutes les autorités étaient mobilisées.

Le président de la République lui-même avait pris en charge toutes les préoccupations et avait chargé le professeur Zitouni d'élaborer et de lui soumettre à examen le plan cancer dit du président. Celui-ci a été fait,  présenté au président et adopté. Il est actuellement dans sa phase de mise en œuvre.

Il est évident que sa mise en œuvre n'est pas encore achevée. Beaucoup est fait sur les plans construction, importation d'équipements, exploitation de ce qui est déjà fait. Beaucoup de satisfaction pour ce qui a été fait, des impatiences  pour ce qui reste à faire mais qui se fait encore.

Des impatiences ? Bien sûr du côté des  autorités. Du côté des malades davantage. Egalement du côté des associations d'aide aux malades du cancer. Quand on défend les intérêts d'une classe défavorisée, on le fait avec conviction mais il peut exister des raisons d'un compromis.

Mais, quand on défend les intérêts d'une catégorie de personnes atteintes toutes d'un cancer, il ne saurait exister facilement de compromis car plus le temps s'écoule, plus les malades se détériorent. On comprend les attitudes de ceux qui aident les malades. Il s'agit de vie ou de mort.

Il est alors largement compréhensif que l'alliance des associations El Amel de protection des personnes atteintes de cancers décide dorénavant d'exiger plutôt que de demander que toutes les conditions soient réunies par les pouvoirs publics pour satisfaire dans les délais et qualités les besoins vitaux des  cancéreux. Elles ont raison d'exiger.

Les autorités exigent elles également des entreprises des hôpitaux des fournisseurs des équipements et des médicaments que tout se fasse dans les délais.

Y a-t-il plus important que de tendre la main à un malade  qui lutte pour la vie, qui veut vivre encore, ou qui tient à un minimum de confort pour ce qui lui reste à vivre encore? Oui, c'est le devoir de tous que de répondre à ces appels qui sont lancés «avant de partir».

On parle des droits de l'homme, du droit élémentaire à la vie, nul ne doit oublier que ces malades sont des citoyens qu'on peut et qu'on doit considérer comme des actionnaires de l'Etat, car celui-ci leur appartient. Actionnaires de l'Etat, propriétaires de la CNAS, car à qui appartient  cette caisse ?

Un large débat s'est ouvert hier au forum. Un débat passionné. C'est normal.
Où en sommes-nous dans la prise en charge des patients atteints de cancer ? Peut-on dresser un état des lieux ? Hier, c'était  l'alliance des associations d'aide aux cancéreux « domiciliée » au service Pierre et Marie Curie qui a été l'invitée du Forum de DK News. Il y avait du nombre ? Les associations de wilaya étaient en majorité présentes.

Mme Kettab Hamida, présidente de  l'association en question, était accompagnée de membres de l'alliance. Rappelons que la conférencière était accompagnée de nombre de ses collaborateurs à l'effet de contribuer à l'enrichissement des propositions à l'effet de participer au débat.

Il s'agit donc de dresser un tableau des besoins à transformer en exigences. Les problèmes rencontrés dans les wilayas sont les mêmes que ceux qui sont rencontrés à Alger. Il existe donc de larges convergences qui permettent de désigner des interlocuteurs pour tout dialogue ouvert avec la hiérarchie.

L'année passée a été pratiquement consacrée aux questions de chimiothérapie et de radiothérapie. Après l'installation d'un accélérateur de particules commandé par le ministère de la Santé et qu'on avait cru que pour les séances de radiothérapie que les délais de rendez-vous n'allaient pas dépasser une période de deux mois, voilà que selon  la présidente Kettab Hamida, en ce mois de juin on a donné des rendez-vous jusqu'au mois  de juin  de l'année 2016, ce qui revient à dire qu'il s'agit là d'un retour à l'année passée.

L'année passée,  nombre de  rendez-vous pour la radiothérapie ont été fixés à une échéance de plusieurs mois et ce jour-là, très peu de personnes s'y étaient rendues car les autres étaient décédées entre temps.

Alors, des questions sont posées par  Mme Katteb.

Pourquoi chez le « privé » la radiothérapie était programmée pour le lendemain d'une série de cinq chimiothérapies et chez le « public » il fallait plusieurs mois, ou plus d'une année ? Pourquoi la procédure d'achat  d'importation et d'équipement est  accélérée dans le secteur privé et pas du tout dans le secteur privé ?

Pourquoi la Cnas ne prend pas en charge un IRM ou SCANER à son prix au lieu de rembourser seulement  1000 DA sur 17000DA ? Il est inutile de rappeler tout ce qui est constaté dans d'autres wilayas, l'essentiel étant d'informer que malgré les garanties formulées par les hautes autorités de la santé, le problème demeure le même, à savoir qu'on donne encore des rendez-vous d'une année ou plus.

La conférencière s'interroge. Problème de gestion ? De contrôle ? A partir d'aujourd'hui, tout doit changer. L'alliance passera aux revendications et aux exigences.

La représentante du ministère a donné des assurances sur ce qu'a fait le ministère tandis que la directrice de la PCH affirme qu'il n'y a pas de pénurie de médicaments, qu'elle fournit d'Alger à Tamanrasset et qu'elle priorise le Sud pour raison d'éloignement.

Beaucoup de questions auxquelles il faudrait répondre. Prochainement.

Saïd Abjaoui


Elle est composée de 10 associations : Naissance de l’Alliance nationale pour la protection des droits des cancéreux

Après 21 ans passés au service des malades atteints de cancer, l’association El Amel d’aide aux malades atteints de cancers qui active au niveau du Centre Pierre et Marie Curie s’est alliée avec 10 autres associations pour former l’Alliance nationale pour la protection des droits des cancéreux.

La principale mission de cette alliance consiste à trouver des solutions urgentes et immédiates pour la radiothérapie dont les rendez-vous dans certains centres anti-cancer dépassent les un an et demi.

«Une patiente atteinte de cancer du sein qui a subi une mastectomie totale suivie de 6 cures de chimiothérapie a obtenu un rendez-vous pour la radiothérapie sur 18 mois. C’est tout simplement scandaleux.

Une autre patiente, enceinte, atteinte de la même pathologie a dû accoucher prématurément pour pouvoir se faire opérer et suivre une cure de chimiothérapie afin d’augmenter ses chances de survie.

Malheureusement faute de radiothérapie (les médecins lui avaient donné un rendez-vous sur 8 mois), elle s’est éteinte laissant derrière elle une petite fille âgée d'à peine quelques mois. C’est pour remédier à cette situation que notre alliance est née», a indiqué Mme Kettab.

Rachid Rachedi 


L'alliance des associations d'aide aux cancéreux tire la sonnette d'alarme

L'alliance des associations d'aide aux cancéreux dans 10 wilayas a tiré mardi à Alger la sonnette d'alarme sur «la situation catastrophique» de ces malades.

A cet égard, la présidente de l'alliance, Hamida Kettab a affirmé lors d'une conférence animée au forum du quotidien «DK News», que la situation des cancéreux «régresse de jour en jour», soulignant que l'écart entre les rendez-vous fixés pour la radiothérapie «est passé de 5 mois ces dernières années à une année et demie en 2015».

Elle a appelé au remboursement par la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), des séances de radiothérapie effectuées au niveau du secteur privé, une seule séance coûtant près de 12.000 DA.

Elle a cité a cet effet le cas des patientes atteintes du cancer du sein ayant subi une ablation et «leurs souffrances», outre l'écart important entre les différentes séances de radiothérapie. Il ne s'agit pas d'un problème d'équipements ou de structures mais plutôt d'un problème de gestion», a-t-elle estimé, soulignant que «la situation empire de jour en jour».

Déplorant le fait que certains malades ne bénéficiaient pas de chimiothérapie au sein des établissements hospitaliers publics, Mme Kettab a souligné «l'absence d'une prise en charge de la douleur et la pénurie de calmants (morphine)», appelant à «veiller à la préservation de la dignité du patient».

Noura Boulazrag, présidente de l'association «El-Amal» de la wilaya de Batna a cité le centre de cancérologie de cette wilaya, ouvert en 2014, qui «enregistre un manque dans plusieurs spécialités et qui est incapable de prendre en charge les patients, originaires de dix wilayas voisines».

Le représentant de l'association de la wilaya de Jijel Mourad Boukraa dit que leur centre connaît également une situation déplorable qui déteint sur les malades de cette ville, soulignant la nécessité de «poursuivre l'action des associations en vue d'améliorer la prise en charge des malades atteints du cancer».

La représentante du ministère de la Santé, de la population et la réforme hospitalière, Salima Meghmoun a indiqué qu'après l'ouverture des centres de Sétif et de Batna et la réhabilitation du centre anti-cancéreux de Constantine, l'écart entre les différentes séances a été réduit, rassurant les associations quant à l'ouverture et l'équipement de nouveaux centres à la fin de la l'année en cours.

Au sujet de la prescription de l'ordonnance de chimiothérapie et l'obligation faite au patient de les obtenir en dehors des hôpitaux, Mme Meghmoun a appelé les malades concernés à soumettre leurs ordonnances directement au ministère pour ouvrir une enquête et aider ces patients à acquérir leur médicament.

S'agissant de la pénurie des médicaments au niveau des hôpitaux, le directeur de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), M'hamed Ayad a insisté sur la distribution régulière des médicaments aux différents établissements hospitaliers, soulignant la disponibilité d'un stock de sécurité au niveau de la pharmacie centrale.


à retenir ...       

Les rendez-vous pour la radiothérapie au CPMC devaient être réduits à 2 mois
Les informations transmises au ministre de la Santé seraient-elles erronées ?

La présidente de l’association El Amel s’est interrogée sur la nature des informations qui parviennent au ministre de la santé au sujet des délais de radiothérapie au niveau du Centre Pierre et Marie Curie, qui seraient d’après elle complétement erronées.

«Dans une déclaration faite en avril dernier, le ministre de la Santé avait affirmé que les délais pour la radiothérapie seraient réduits à 2 moins à partir de juin 2015.

Trois mois plus tard, on constate que c’est le contraire qui est en train de se produire et les rendez-vous pour une séance de radiothérapie sont de plus en plus éloignés» a souligné Mme Kettab, qui a saisi cette occasion pour lancer un appel au ministre de la santé de bien vouloir lui accorder une audience afin de lui exposer les données «réelles» recueillis par les membres de l’Alliance sur le terrain.

Malgré les prix et l’absence d’une prise en charge par la CNAS
Les malades se tournent de plus en plus vers les établissements médicaux privés

En dépit des prix élevés (12 000 DA pour une séance de radiothérapie, 7 000 DA pour un scanner) et de  l’absence d’une prise en charge par la Sécurité sociale, les patients atteints de cancer sont de plus en plus nombreux à se rendre dans les cliniques privés.

D’après Mme  Kettab, la mauvaise gestion qui règne dans les centres anti cancer fait fuir les malades vers les structures privées quitte à vendre leurs biens pour pouvoir régler les frais de leurs soins.

«Comment peut-on parler d’améliorer la prise en charge des cancéreux dans le secteur public alors que 80% des diagnostics et des soins se font dans les cliniques privés?

Pourquoi les équipements médicaux tombent toujours en panne dans les établissements publics alors que les mêmes appareils fonctionnent parfaitement chez le privé? Pour nous la raison est évidente, cela est dû à la mauvaise gestion», a affirmé Mme Kettab.

Rachid Rachedi         

 

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