La classe numérique de Constantine : L’expérimentation d'un nouvel horizon pédagogique prometteur

Publié par DK News le 03-06-2015, 19h28 | 77

La classe numérique-pilote "Samsung Smart School", fraîchement ouverte au lycée Benbadis de Constantine, permet "d’expérimenter un nouvel horizon pédagogique, très prometteur", ont estimé mercredi des enseignants et des élèves de ce lycée inauguré en 1972.

L’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’enseignement constitue, aujourd’hui, une "nécessité si l’on veut moderniser l’enseignement et promouvoir le niveau scolaire des élèves", se sont accordés à dire les enseignants et les lycéens de cet établissement, au lendemain de l’inauguration, par la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, de cette classe numérique, considérée comme la plus grande en Algérie et en Afrique.

Cette nouvelle classe numérique, troisième du genre à l’échelle nationale (après celles d’Alger et d’Oran) à laquelle ont adhéré, jusque-là, une centaine d’élèves et une quarantaine d’enseignants, dispose d’un tableau électronique tactile de 65 pouces et de 26 tablettes de type Samsung, a indiqué le directeur de ce lycée, Abdelkrim Kadri à l’APS.

Ces équipements ultramodernes sont appuyés par la dernière version du programme "Office", offrant la possibilité de communiquer dans les deux sens (enseignant-apprenant) et donnant également l’opportunité aux utilisateurs de ce service de bénéficier de toutes les nouveautés technologiques lancées, a précisé le même responsable.

Il a également indiqué que le système se fonde sur deux programmes: le CRM (Classroom Management), solution logicielle pour le contrôle de la classe, le partage d’écran et l’interactivité entre enseignants et élèves, d’une part, et le LMS (Learning Management System) qui gère les contenus utilisés par l’enseignant et l’élève ainsi que le stockage des données.

M. Kadri a affirmé que la liste d’inscription dans ce "laboratoire transversal" demeurera ouverte pour tous les élèves et les enseignants désirant y adhérer.L’idée d’utiliser le numérique pour exploiter des images d’archives avec les élèves, zoomer sur des tableaux et des cartes "est fascinante et motivante à la fois", a estimé une jeune professeure de langue française.

Une enseignante en histoire-géographie, exerçant depuis plus de 25 ans dans ce lycée, se défendant d’être "nostalgique des anciennes méthodes", a considéré, de son côté, que le plus dur dans tout cela sera de "parvenir à transposer la pédagogie classique à la logique du numérique, mais comme on dit, on n’arrête pas le progrès".

Le système numérique change la façon de dispenser un cours, avec moins de verticalité et davantage d’interactivité entre enseignant et élèves, a considéré, pour sa part, un enseignant de mathématiques.
Les élèves, principaux concernés par cette option de numérisation de l’école, ont estimé que cette classe contribue aussi à "enrichir et à consolider" leur relation avec leur établissement scolaire.

Pour rappel, cette option de numérisation s’inscrit dans le cadre d’une convention conclue entre l’Institut national de recherche en éducation et Samsung Gulf Electric, amorcée à l’occasion du symposium international Tarbiatech 2 qui s’était tenu à Alger en avril 2013, permettant à Samsung de présenter sa solution Samsung Smart School.