Forum global de lutte contre le terrorisme à new york - M. Messahel : «Le tarissement des ressources financières, un moyen efficace contre le terrorisme»

Publié par Boualem Branki le 22-09-2014, 21h09 | 71

L'Algérie, qui va participer ce mardi à New York aux travaux de la 5e réunion ministérielle du Forum global de lutte contre le terrorisme, a toujours travaillé pour la paix et la sécurité. Non seulement dans sa zone géographique, le Maghreb, mais également en Afrique et dans le monde.

La réunion de New York va dans ce sens confirmer le rôle de leader de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme et sa gestion, ainsi que ses effets pervers, dont le paiement de rançons. A New York, la voix de l'Algérie sera particulièrement écoutée et analysée de par son expérience en matière de lutte et de prévention de la menace terroriste, et de paix et de sécurité comme étant des vecteurs d'une bonne gestion de ce phénomène qui frappe aujourd'hui un peu partout dans le monde.

D'autant que les plus hautes autorités algériennes accordent un intérêt particulier à cette question. La réunion dimanche du Conseil de sécurité sous la haute présidence du Président Bouteflika avec au menu la situation régionale et celle des frontières du pays donne un aperçu quant à la vigilance de l'Algérie et sa préoccupation de maintenir la paix, la sécurité et la prospérité dans le pays. 

L'Algérie, qui sera représentée à la rencontre de New York par le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, va de fait réaffirmer sa détermination à poursuivre sa lutte contre le terrorisme qu'elle avait entamée seule durant les années 1990. Mais, aujourd'hui, la donne a changé et les Etats-Unis comme les pays développés et industrialisés, surarmés, sont maintenant directement touchés, menacés.

D’où cette recontextualisation de la menace terroriste jusqu'au plus profond du monde développé, ce qui a créé une grande peur dans le monde occidental. Avec les Etats-Unis en particulier, l'Algérie a déjà une feuille de route pour une coopération étroite et bilatérale, et la rencontre de New York devrait non seulement confirmer cette bonne intelligence en matière de lutte antiterroriste et les réseaux de grand banditisme, mais donner plus de mordant à la vision d'Alger sur cette menace.

A ce titre, M. Messahel a rappelé que «l'Algérie a été le pays initiateur de la convention africaine de lutte contre le terrorisme qui a été adoptée par le Sommet des chefs d'Etat africains lors de la 35e session tenue en 1999 à Alger», en marge du Sommet du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, consacré au renforcement de la coopération dans la lutte contre le terrorisme.

L'Algérie a été aussi derrière le protocole additionnel de la convention africaine de lutte contre le terrorisme adopté en 2004 par les chefs d'Etat africains pour le cadrer avec les évolutions en matière de lutte antiterroriste en Afrique, a-t-il encore rappelé. Avec la Tunisie et la Libye, l'Algérie a par ailleurs mis en place un draconien réseau de surveillance de la menace terroriste, comme elle a pratiquement démantelé la menace venant du Mali.

Avec la collaboration des pays voisins, Alger a ainsi réduit la menace terroriste et donné des informations précieuses aux pays amis qui luttent également contre cette menace. Ceci pour dire qu'à New York, l'Algérie sera très écoutée et son expérience analysée par les experts en matière de lutte antiterroriste.

D’autant qu'aujourd'hui, aucun pays au monde ne peut se targuer de dire qu'il est à l'abri d'une telle menace. C'est pour conjurer cette menace que l'Algérie, qui a initié plusieurs actions en Afrique dans le cadre de la lutte antiterroriste et le tarissement du paiement de rançons, avait appelé au cours du dernier Sommet du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) sur le terrorisme et l'extrémisme violent le 3 septembre dernier à Nairobi (Kenya), à la tenue à Alger d'une réunion de haut niveau de l'UA sur le tarissement des sources de financement du terrorisme.