Hôpitaux de Ghaza : L’ONU veut une enquête internationale sur des fosses communes

Publié par DK NEWS le 24-04-2024, 15h59 | 2

L’ONU a réclamé mardi une enquête  internationale sur les fosses communes découvertes dans les deux principaux  hôpitaux de la bande de Ghaza, soulignant la nécessité d’une enquête  indépendante face au «climat d’impunité» actuel.   

Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit «horrifié»  par la destruction du plus grand hôpital de Ghaza, al-Chifa, et du deuxième  plus grand établissement hospitalier du territoire palestinien, le complexe  médical Nasser de Khan Younès.

Dans un communiqué, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker  Türk, a demandé que des «enquêtes indépendantes, efficaces et transparentes  soient menées».

«Compte tenu du climat d’impunité qui prévaut, des enquêteurs  internationaux devraient être associés à cette démarche», a-t-il estimé. «Les hôpitaux ont droit à une protection très spéciale en vertu du droit  humanitaire international», a-t-il indiqué. «Et tuer intentionnellement des civils, des détenus et d’autres personnes  considérées +hors de combat+ est un crime de guerre», a-t-il ajouté.

Mardi, les équipes de secours de Ghaza ont affirmé avoir exhumé en trois  jours les corps de 318 martyrs enterrées par les forces d’occupation dans  des fosses communes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès.

Quant à l’hôpital d’al-Chifa, l’Organisation mondiale de la santé (OMS)  avait indiqué début avril qu’il avait été réduit à une «coquille vide»  jonchée de dépouilles humaines par la dernière agression sioniste contre  lui.

Les hôpitaux de la bande de Ghaza ont été durement visés durant  l’agression génocidaire sioniste dans le territoire palestinien.  «Les victimes (retrouvées à l’hôpital Nasser) auraient été enterrées  profondément dans le sol et recouvertes de déchets», a déclaré lors d’un  point de presse une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani,  ajoutant que des personnes âgées, des femmes et des blessés figuraient  parmi les martyrs Palestiniens. D’autres auraient été «retrouvés les mains  liées et sans vêtement».

Elle a par ailleurs indiqué que le chiffre avancé par l’armée sioniste de  quelque 200 personnes tuées lors du dernier assaut contre l’hôpital  al-Chifa, entre le 18 mars et début avril, pouvait être «sous-estimé».

A ce jour, a-t-elle dit, «nous ne pouvons pas corroborer les chiffres  exacts» des personnes assassinées dans les deux hôpitaux : «c’est la raison  pour laquelle nous insistons sur la nécessité d’enquêtes internationales».