Bourse d'Alger : L'introduction du CPA a septuplé la capitalisation boursière (DG)

Publié par DK NEWS le 24-04-2024, 15h36 | 3

L'introduction récente de la banque du Crédit  populaire d'Algérie (CPA) à la Bourse d'Alger a septuplé la capitalisation  boursière de ce marché financier, a indiqué mardi 
à Alger le Directeur  général de la Société de Gestion de la Bourse des Valeurs (SGBV), Yazid  Benmouhoub, affirmant que le regain d'activité sur le marché ouvrait la  voie 
à l'introduction de nouvelles sociétés.  

Lors d'un exposé devant la Commission des finances et du budget de  l'Assemblée populaire nationale (APN), présidée par le rapporteur de la  commission, Mahfoud Haouas, M. Benmouhoub a fait savoir que le capital de  la Bourse d'Alger s'élevait à près de 71 mds da à la fin de 2023.

 Cependant, avec l'introduction du CPA à la Bourse, ce chiffre a été  multiplié par sept pour dépasser les 500 mds da, soit près de 4 mds usd  actuellement.

 L'opération d'introduction de cette banque publique, qui est l'une des  "meilleures institutions bancaires nationales", est la plus grande  opération d'introduction en bourse sur le continent, attirant près de  50.000 investisseurs qui ont acheté les actions offertes, dont 80% de  particuliers et 20% de sociétés.

 Après avoir rappelé que la puissance d'une bourse se mesurait par son  capital, le DG a affirmé que "l'introduction de la Banque de développement  local (BDL), dans un avenir proche ouvrirait la voie à d'autres sociétés de  différents secteurs".

M. Benmouhoub a exprimé, dans ce sens, son espoir d'introduire davantage  de sociétés, publiques ou privées, en ouvrant leur capital à la Bourse pour  financer leurs investissements, dans différents secteurs tels que les  finances, les services, l'industrie pharmaceutique et l'agriculture.

 Actuellement, six sociétés sont actives sur le marché financier, notamment  Saidal, l'Entreprise de Gestion Hôtelière "El Aurassi", Alliance  Assurances, BioPharm, et la PME "A.O.M Invest", outre le CPA.

 Le Directeur général de la SGBV, a tenu à souligné que le financement des  institutions par le biais de la bourse constituait une alternative efficace  au financement bancaire, car il permet aux institutions de bénéficier d'une  réduction importante des impôts, en plus de donner un indicateur positif  sur la transparence de leur gestion et de leur gouvernance, ce qui renforce  la confiance des investisseurs en elles.

"La volonté politique est là, maintenant la balle est dans le camps des  entreprises", a-t-il ajouté.

Evoquant les facteurs qui expliquent le faible engouement des entreprises  nationales pour le financement par le marché financier, M. Benmouhoub a  indiqué qu'il s'agissait essentiellement de la structure et de la nature de  la plupart des institutions dans le pays, qui sont familiales, ce qui  dissuade leurs propriétaires d'ouvrir leur capital aux "étrangers", en plus  du manque d'information et de la prédominance du financement bancaire à  faible taux d'intérêt.

Cependant, ces dernières années, de nombreuses facilitations et  incitations fiscales ont été mises en place pour encourager les  entreprises, privées ou publiques, à ouvrir leur capital en bourse, a-t-il  ajouté.

M. Benmouhoub a souligné que compte tenu de la démarche économique adoptée  par les autorités publiques visant à diversifier l'économie, les  entreprises exportatrices non pétrolières ont une grande opportunité  d'entrer en bourse pour obtenir des financements appropriés qui renforcent  leur présence sur les marchés internationaux et augmentent leurs chances de  développer les facteurs de production.