Alzheimer : la vitamine E pourrait ralentir la maladie

Publié par DK NEWS le 16-04-2024, 14h20 | 119

Une supplémentation en vitamine E pourrait aider à retarder le développement de la maladie d'Alzheimer chez les personnes atteintes d'une forme légère à modérée de cette pathologie. Et si la vitamine E était la clé pour garder son autonomie plus longtemps quand on souffre de la maladie d'Alzheimer ? L'expérience réalisée par des chercheurs américains du Minneapolis VA Health Care System apporte une piste supplémentaire à explorer pour retarder cette maladie neurodégénérative.

Les scientifiques ont voulu évaluer l'impact que peuvent avoir la vitamine E, la mémantine (déjà utilisée dans le traitement des formes modérées à sévères de la démence) et aussi ces deux substances combinées, sur la progression de la maladie d'Alzheimer. L'essai mené sur 313 patients s'est avéré concluant pour la vitamine E.

 Après un suivi de plus de deux ans, l'équipe de scientifiques dirigée par Maurice Dysken s'est aperçue que seule la vitamine E a permis de ralentir le développement de la maladie.

La vitamine E est réputée pour son action antioxydante qui protège les cellules des radicaux libres. On la trouve principalement dans les matières grasses végétales (huiles et margarine, graines de tournesol, amandes, noisettes et autres fruits à coques, céréales de son,  arachides,  avocat.

 

Un gain de six mois

 

Le déclin fonctionnel des patients atteints d'une forme modérée de la maladie d'Alzheimer a été freiné de six mois, soit une baisse de 19% par an. Cette différence entre les patients ayant pris de la vitamine E et les autres équivaut à la capacité à s'habiller ou se laver seul, estime l'étude. Autrement dit, le malade resterait autonome un peu plus longtemps. Le malade nécessiterait alors moins d'accompagnement par un aidant (2 heures en moins par jour).

"Ce n'est pas un miracle, ou même une cure, a précisé le Dr Maurice Dysken, auteur de l'étude, publiée dans la revue scientifique Journal of the American Medical Association (JAMA). Le mieux que l'on puisse faire, en ce moment, c'est de ralentir la progression".

  En France, 860 000 personnes souffrent de démence de type Alzheimer.