Marchés boursiers : La géopolitique tourne les marchés vers les valeurs refuge

Publié par DK NEWS le 13-04-2024, 14h18 | 4

Les investisseurs ont adopté une attitude prudente vendredi, les tensions au Moyen-Orient les poussant à privilégier les actifs sûrs par crainte d'une contagion du conflit.

En Europe, les indices ont entamé la journée plein d'entrain mais une fois de plus cette semaine cela n'a pas duré: Paris a finalement reculé de 0,16% et Francfort de 0,13%.

Londres a fait mieux que résister, prenant 0,91% et frôlant un record en séance et en clôture. L'indice FTSE 100 est notamment porté par le poids des entreprises liées aux matières premières, qui ont bondi dans le sillage des prix du pétrole.

A Wall Street, les indices ont terminé en berne: le Dow Jones a cédé 1,24%, le S&P 500 1,46% et le Nasdaq 1,62%.

Sur la semaine, seule Londres affiche une performance positive. Hausse de l'or, du pétrole, du dollar, baisse des taux d'intérêt: sur un grand nombre d'actifs financiers, "les inquiétudes géopolitiques ont déclenché une certaine aversion pour le risque" a commenté Patrick O'Hare, analyste chez Briefing.com.

Le dollar grimpait face à l'euro, au plus haut depuis novembre. Les tensions géopolitiques favorisent le billet vert, qui a un statut de valeur refuge pour les investisseurs, mais il bénéficie aussi du moindre nombre de baisses de taux directeurs de la Fed, la banque centrale américaine, désormais anticipé par les investisseurs.

L'euro perdait 0,78% vers 20H30 GMT face au billet vert à 1,0642 dollar. Sur la semaine, il cède 1,77%. L'or a atteint un nouveau record vendredi, au-dessus des 2.400 dollars l'once, avant de se replier en clôture à 2.341 dollars.

Les cours du pétrole sont montés à un sommet de plus de cinq mois, dopés par l'éventualité d'une perturbation de l'offre d'or noir.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'est octroyé 0,79%, pour clôturer à 90,45 dollars. Il a grimpé en séance jusqu'à 92,18 dollars, une première depuis fin octobre.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en mai, a lui glané 0,75%, à 85,66 dollars. Le bitcoin cédait 4,55% à 67.302 dollars.

 

 

La Bourse de Londres clôture proche de son record

 

Le FTSE 100, principal indice de la Bourse de Londres, a terminé vendredi en hausse de 0,91% à 7.995,58 points, après une séance à frôler, sans l'atteindre, son record historique, dopé par des informations positives sur la croissance britannique.

Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a progressé de 0,1% sur un mois en février, selon des chiffres officiels publiés vendredi matin, qui renforcent l'espoir que le pays soit sorti de la récession où il était tombé au deuxième semestre de l'an dernier.

L'économie britannique avait repris de l'élan en janvier avec une croissance de 0,3% sur un mois - un chiffre révisé vendredi légèrement à la hausse par l'Office national des statistiques (ONS) dans son bulletin mensuel sur la croissance.

Le record absolu du FTSE 100 en séance, à 8.047,06 points, date du 16 février 2023. La clôture la plus élevée date elle du 20 février 2023, à 8.014,31 points.

"Le FTSE 100 a été sur le point de battre un record absolu en séance avant un recul frustrant dans les échanges de l'après-midi", a commenté Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.

       

La Bourse de Paris baisse, un peu plus proche encore des 8.000 points

 

La Bourse de Paris a terminé en légère baisse de 0,13% vendredi, échouant une fois encore à conserver les gains du début de séance au terme d'une semaine marquée par les incertitudes sur l'inflation américaine et le risque géopolitique.

L'indice vedette CAC 40 a perdu 12,91 points pour finir à 8.010,83 points, se repliant pour la cinquième fois en six séances. Il enchaîne une deuxième performance hebdomadaire négative (-0,63%), ce qui ne lui était jamais arrivé en 2024.

La cote parisienne avait pourtant démarré du bon pied, montant jusqu'à 8.118,02 points en début de séance. Sur les marchés, les signes "d'aversion au risque" des investisseurs ont toutefois été perceptibles, note un analyste boursier.