Le film documentaire algérien "Bakdi... Spirit of Nature " a remporté le "Khlel d'argent" au Festival international du film documentaire et du court métrage, organisé du 25 au 27 novembre à Médenine (Tunisie), a-t-on appris, mardi, de son réalisateur Salah Boufellah. Il s’agit du 3eme prix international pour cette œuvre artistique, laquelle a déjà remporté au début du mois en cours, le prix du jury au Festival international du film d’Al Dhahirah au Sultanat d’Oman et le prix du jury au Festival international du Sénégal en août dernier, a fait savoir M. Boufellah.
Ce film documentaire, également, nominé pour participer à la compétition officielle du Festival international des "identités culturelles" prévu en décembre prochain au Burkina Faso, a été primé sur une vingtaine de films en lice issus de plusieurs pays, a-t-il ajouté.
Le réalisateur et scénariste de ce documentaire a affirmé que cette œuvre, classée dans la catégorie ciné-réalité, raconte en 25 minutes le quotidien de l’artiste spirituel "Bakdi Mohamed" dit "Bakhlali", dont le film porte le nom.
L'unique personnage et héros de ce film, est incarné par l’artiste Bakdi (75 ans) lui-même, accompagné d'une musique douce produite par le musicien Salah Malki.
M. Boufellah a ajouté que ce travail, qui a duré deux ans, met en scène les détails de la vie d’un "artiste spirituel" qui tente d’évoquer la nature, ses souffrances et l’esprit de l’antique Casbah de Dellys, en remodelant les déchets de la nature en d’impressionnantes œuvres d’art plastique, maquettes et panneaux de bois.
Cet artiste s’appuie sur ses talents artistiques pour remodeler et peindre les déchets rejetés par la nature notamment les déchets marins ou rejetés par l'homme.
Pour filmer les scènes de cette œuvre, qui ont été prises au niveau de la Casbah de la ville de Dellys et sa côte, le réalisateur a exploité des techniques modernes, dont un drone pour filmer les scènes en hauteur et à travers les ruelles étroites de la vieille Casbah de Dellys.
Le réalisateur Salah Boufellah s'est imposé, ces dernières années, par de nombreuses œuvres cinématographiques, dont Vers l'inconnu, (2002), Un village kabyle (2004), L'amour et la peste (2009), Le joyeux de la Saoura (2017), Les ombres de la vérité (2018), Tideles (2020) et El Houta (2021).
Les œuvres de Boufellah ont été récompensées par nombre de prix nationaux et internationaux, dont notamment l e prix " El Ouahat " (Oasis) au Festival du film El Ouahat de Ouargla, la première place au Festival du cinéma des jeunes à Batna, le prix du meilleur long métrage au Festival du long métrage de Mascara, le prix du concours international du scénario en Irak, et l’"Oasis d’or" au Festival international du film environnemental en Tunisie.