L'euro montait légèrement face au dollar américain, soutenu par des propos du patron de la banque centrale française, alors que le billet vert, valeur refuge restait favorisé par le ralentissement de l'activité en Chine.
Ce matin, l'euro prenait 0,14% à 1,0426 dollar, se redressant sans trop s'éloigner de son plus bas en cinq ans atteint vendredi à 1,0350 dollar. Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a affirmé lundi que le niveau bas de l'euro était un problème pour son objectif de stabilité des prix.
Les analystes estiment que la BCE (banque centrale européenne) préparait une transition vers un durcissement de sa politique monétaire et cette déclaration faisait partie du travail pour préparer le terrain. La Réserve fédérale américaine, elle, a déjà commencé à agir, et promet de continuer à remonter rapidement ses taux dans les mois à venir. Résultat, la monnaie unique européenne frôle son plus bas en vingt ans face au dollar (atteint début 2017 à 1,0341 dollar) et approche même de la parité avec la devise américaine.
Par ailleurs, le dollar profite toujours de son statut de valeur refuge, alors qu e l'activité en Chine est affectée par les confinements en raison du Covid-19. Les ventes de détail ont connu en avril leur plus forte chute depuis deux ans, tandis que le chômage a brusquement augmenté, ont annoncé lundi les autorités. Le dollar gagnait notamment du terrain face à la livre britannique (+0,28% à 1,2228 dollar). Les cambistes surveilleront lundi l'audition de responsables de la Banque d'Angleterre, dont son gouverneur Andrew Bailey, par une commission parlementaire britannique, qui devrait l'interroger sur sa stratégie pour contrer l'inflation.