Santé

15 choses à savoir sur l'ostéoporose

Publié par DK NEWS le 17-01-2022, 16h04 | 269
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L’ostéoporose est une maladie chronique du squelette, à l’origine de fractures souvent lourdes de conséquences. Près de 400 000 fractures sont ainsi recensées chaque année en France, un nombre qui pourrait atteindre 490 000 en 2025 selon le livre blanc de l’Aflar (Association française de lutte anti-rhumatismale).

"Le paradoxe c’est qu’il y a de plus en plus de femmes ostéoporotiques avec la conséquence qu’il y a de plus en plus de fractures mais une prise en charge de moins en moins bonne ces dernières années" explique le Pr Bernard Cortet, médecin rhumatologue au CHU de Lille. "D'abord parce qu'il y a sans doute une confusion entre le vieillissement osseux lié à l’âge et l’ostéoporose qui est véritablement une pathologie à part entière. Mais aussi parce que l'ostéoporose n’occupe peut-être pas toute la place qu’elle devrait chez le médecin généraliste". La plupart des femmes ont une vision erronée de la maladie. "La plupart n'établissent pas de lien entre la survenue d'une fracture et l'ostéoporose sous-jacente que traduit cette fracture. Elles s'estiment aussi souvent trop jeunes pour être concernées, considérant l'ostéoporose comme la maladie d'une femme plus âgée qu'elles" explique le Pr Thierry Thomas, rhumatologue au CHU de Saint-Etienne.

OSTÉOPOROSE : COMMENT RÉDUIRE LE RISQUE DE FRACTURE ?

"Si on ne peut pas lutter contre la génétique, cela ne veut pas dire que l’on ne peut rien faire" insiste le Pr Cortet. Du côté de l’alimentation, on augmente ses apports de calcium : produits laitiers mais aussi eaux minérales riches en calcium. On augmente aussi son apport en protéines, animales ou végétales, car "dans le squelette, au-delà du calcium et du phosphore, il y a également beaucoup de protéines" explique le rhumatologue.

Enfin, on pratique une activité physique : certaines comme marcher, courir, danser, au cours desquels les pieds et les jambes soutiennent tout le poids du corps (on parle de mise en charge). Mais aussi des exercices de résistance avec un objet ou avec le corps (poids et haltères, étirement de bandes élastiques) qui font travailler les muscles et renforcent les os de la région sollicitée.

QUELS SONT LES TRAITEMENTS ?

"L’os est un tissu vivant comme les autres. Cela veut dire qu’il est en permanence détruit mais en permanence reconstruit. Mais en cas d’ostéoporose, il y a beaucoup de destruction mais peu de reconstruction. Le premier traitement consiste à empêcher qu’il y ait trop de destruction (avec des médicaments de la famille des biphosphonates). Mais pour les ostéoporoses extrêmement sévères, on ajoute des  médicaments qui stimulent les cellules qui fabriquent de l’os.

A l'occasion de la Journée mondiale de l'ostéoporose, ce 20 octobre, médecins et associations de patients font état de leur inquiétude : "l'ostéoporose n'a jamais été aussi menaçante au regard des perspectives d'allongement de l'espérance de vie" souligne Françoise Alliot-Launois, vice-présidente de l'Association française de lutte antirhumatismale (Aflar). "Prendre soin de la santé de ses os est fondamental" ajoute-t-elle. "Il faut consulter son médecin quand on se fracture en tombant de sa hauteur ou si on perd en taille car cela n’est pas normal".

COMMENT MIEUX PRENDRE EN CHARGE LA MALADIE ?

Au chapitre des solutions préconisées par les spécialistes, on note :

Une ostéodensitométrie systématisée. Cet examen qui permet de mesurer la densité osseuse et d'établir un diagnostic d'ostéoporose est remboursé seulement sous certaines conditions. "Au même titre que la mammographie, cet examen devrait être systématisé pour toutes les femmes après un certain âge, probablement une soixantaine d'années" insiste le Pr Bernard Cortet, rhumatologue au CHU de Lille.

Une consultation du bien-vieillir. Dans le cadre d'une future loi sur le grand-âge, cette consultation pourrait concerner tous les aspects de la santé : prévention de la maladie d'Alzheimer, des maladies cardiovasculaires mais aussi de l'ostéoporose, afin d'éviter fractures et re-fractures chez les femmes" ajoute le rhumatologue.

Alerter les médecins traitants sur le risque de seconde fracture. "L'ostéoporose c'est la maladie typique qui nécessite un parcours de soin au sein duquel le médecin-traitant joue un rôle-clé. Cette collaboration est nécessaire pour organiser le repérage des patients fracturés, afin d'éviter toute nouvelle fracture".

1/15 - Il n'y a pas de signe d'alerte

Toutefois, chez certaines femmes, au fil des ans, le dos qui se voûte progressivement ou quelques centimètres de moins sous la toise témoignent de fractures vertébrales qui ne sont pas forcément douloureuses et qui peuvent ainsi passer inaperçues.

2/15 - Le seul examen c'est l'ostéodensitométrie

C'est le seul examen qui mesure la densité minérale osseuse, c'est-à-dire la quantité de calcium contenue dans les os. Cet examen rapide et indolore consiste à émettre une faible dose de rayons X qui passera au travers d'un os. Plus celui-ci est dense, moins nombreux sont les rayons qui le traversent et atteignent le détecteur. Le résultat est appelé T-score. Si celui-ci est inférieur à - 2,5, cela signifie que les os ont déjà perdu au moins un quart de leur densité osseuse.

3/15 - La maladie est en partie héréditaire

Avoir un père ou une mère ayant eu une fracture de l'extrémité supérieure du fémur multiplie par deux le risque d'avoir soi-même une fracture de la hanche. Cette prédisposition est par ailleurs aggravée par d'autres facteurs de risque : tabac, alcool, maigreur (IMC inférieur à 19) et antécédents personnels de fracture en tombant de sa hauteur.

4/15 - Les femmes sont plus à risque

Elles ne le deviennent qu'après la ménopause. La carence en œstrogènes et, à un moindre degré, en progestérone qui caractérise cette période favorise en effet l'accélération de la perte osseuse, notamment au cours des dix premières années. Les hommes sont à l'abri de ce chamboulement hormonal. Par ailleurs, leur masse musculaire et osseuse plus importante les protège en partie.

5/15 - Mais les hommes ne sont pas épargnés

Même s'ils sont moins touchés, les hommes ne sont pas épargnés. Une étude américaine récente a montré que près d'un tiers des hommes de 35 à 50 ans étaient touchés par l'ostéopénie, le stade précurseur de l'ostéoporose.

6/15 - Des os solides ce n'est pas seulement une bonne densité minérale osseuse

Certes, entre 60 et 80 % de la résistance osseuse est conditionnée par la seule densité minérale osseuse (DMO). Cependant, certaines personnes sont victimes de fractures alors que leur densité osseuse est normale et d'autres n'ont aucune fracture malgré une DMO très basse. La résistance osseuse résulte aussi de la qualité de l'os, de sa micro architecture, de son degré de minéralisation... Par ailleurs, c'est le collagène qui absorbe l'énergie en cas de choc ou de torsion, c'est donc lui qui confère à l'os une partie de sa résistance. Or il n'est pas pris en compte dans la mesure de la DMO.

7/15 - Boire trop de café est mauvais pour l'ostéoporose

Plus votre apport en caféine est élevé, plus vous éliminez de calcium dans vos urines. Donc, plus vous buvez de café (ou de boissons caféinées) dans la journée, plus vous faites barrage à la bonne absorption du calcium par vos os. Idem pour le sel : plus on en consomme, plus on évacue de calcium dans la transpiration et dans les urines.

8/15 - Certaines maladies augmentent le risque

Le diabète de type 1, l'hyperthyroïdie mal contrôlée et la ménopause précoce (par exemple due à une chimiothérapie ou à une chirurgie) peuvent accélérer la survenue d'ostéoporose.

9/15 - Certains médicaments sont des facteurs de risque supplémentaires

Les traitements à base de cortisone prescrits pour plus de 3 mois, les agonistes du GnRH prescrits pour traiter une endométriose très étendue (ou le cancer de prostate chez l'homme) et certains traitements pour éviter les récidives de cancer du sein (inhibiteur de l'aromatase).

10/15 - L'ostéoporose s'attaque en premier lieu aux vertèbres

L'ostéoporose s'attaque aux vertèbres car ce sont des os spongieux, puis seulement aux os longs (hanche et fémur). Une perte de taille de quelques centimètres constitue donc l'un des signes d'alerte pour dépister une ostéoporose.

11/15 - La fracture du poignet est une alarme

C'est souvent la première manifestation de l'ostéoporose. Celle-ci ne devient une maladie nécessitant un traitement que si elle se traduit par une (ou plusieurs) fracture en l'absence de traumatisme important. Une chute de sa hauteur par exemple.

12/15 - L'alcool augmente le risque d'ostéoporose

L'alcool est un facteur aggravant de l'ostéoporose car il diminue la densité minérale osseuse et accroît le risque de fracture. L'alcool peut également dégrader l'état de santé général et augmente la probabilité de chutes, donc de fracture.

13/15 - Le régime méditerranéen est bénéfique

La ménopause entraîne des pertes osseuses et musculaires pouvant entraîner fractures osseuses et ostéoporose. Des chercheurs brésiliens ont mis en évidence que le régime méditerranéen pouvait aider à prévenir ces risques. Ce régime est basé sur une alimentation riche en fruits et légumes, céréales complètes, huile d'olive, graines et poisson ; et faible en graisses saturées, produits laitiers et viande rouge.

14/15 - Un poids trop faible augmente le risque d'ostéoporose

Un faible poids avec un Indice de masse corporelle (IMC) bas inférieur à 19 favorise la survenue d'une ostéoporose.

15/15 - L'ostéoporose n'empêche pas de faire du sport

L'exercice est connu pour être bénéfique pour la santé des os, mais on hésite à utiliser des programmes intensifs chez les femmes âgées présentant une faible masse osseuse en raison du risque de fracture. Pourtant, des chercheurs de la Griffith University de Brisbane (Australie) ont prouvé le contraire. Une centaine de femmes à densité osseuse faible ont ainsi suivi un programme sportif intensif de 2 fois 30 minutes par semaine. Au bout de huit mois d'expérience, leur densité osseuse s'était nettement améliorée.

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