Histoire

Les manifestations du 11 décembre 1960 ont eu un retentissement politique dans le monde

Publié par DK NEWS le 17-12-2021, 14h05 | 15
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Les manifestations du 11 décembre 1960 ont eu un "retentissement politique majeur dans le monde entier", ont affirmé mercredi à Khémis Miliana (Aïn Defla) des enseignants universitaires, observant que ces évènements ont constitué un tournant "décisif" dans l'histoire de la guerre de libération nationale.

A la faveur de ces manifestations ayant constitué une sorte de référendum populaire sur l'indépendance nationale et le rejet de l'occupation française, le GPRA pouvait clamer haut et fort qu’il était le seul représentant du peuple algérien, ont-t-il souligné lors d'un symposium organisé à l’université Djillali Bounaâma à l’occasion de la célébration du 61ème anniversaire de ces évènements.

"Ces manifestations ont démontré au monde entier la maturité politique de tout un peuple plus uni que jamais et, surtout, d’un peuple qui a pris conscience de sa force invincible devant l’ennemi", a insisté l’universitaire, Mohamed Tahar Dilmi.

Il a expliqué que l’action du peuple, lors de ces manifestations, a entraîné un "changement capital dans le cours de la guerre, contribuant à accélérer et à rendre irréversible l’heure de la victoire finale pour l’indépendance du pays".

Observant que la visite du général De Gaulle en Algérie (entamée le 9 décembre 1960 à Aïn Temouchent) s’est déroulée en présence de nombreux journalistes venu couvrir l’évènement, il a noté que le FLN a tenu à tirer profit de cet élément pour faire connaître au monde la justesse de la cause pour laquelle se battent les Algériens.

Selon lui, l’objectif principal recherché par cette démarche est "la mise en évidence de la parfaite communion entre le peuple, et le FLN et l’ALN".

"Ces manifestations, lancées à partir de Aïn Temouchent avant de se propager dans tout le territoire national, ont montré que le peuple algérien, à l’unisson, a définitivement tranché dans ses choix et s’est rangé aux côtés de la direction politique et du commandement militaire de sa Révolution", a-t-il expliqué.

Pour Mohamed Tahar Dilmi, si cette date est si importante, c’est qu’elle a été déterminante pour l’indépendance du pays.

"Alors que la propagande coloniale affirmait que les maquis de l’ALN étaient anéantis et que la cause de l’indépendance était perdue, ne voilà-t-il pas que les manifestations du 11 décembre 1960 ont permis au peuple algérien de faire entendre sa voix dans le monde et d’annihiler les thèses des défenseurs d’une Algérie française", a-t-il noté.

M.Dilmi, également coordinateur général de l’instance populaire algérienne de solidarité avec la Palestine a ajouté: "La suite, tout le monde la connaît: après avoir vainement tergiversé, le gouvernement français signe les accords d’Evian le 18 mars 1962, mettant fin à 8 années de guerre terrible".

Pour Hadj Titaouini, enseignant à la faculté des Sciences de l’information à l’université de Khémis Miliana, cet événement historique s’est déroulé dans un contexte particulier, à quelques jours seulement de la date à laquelle l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) devait étudier la question algérienne.

"Une semaine après, l'ONU fut convaincue de la nécessité d'inscrire à l'ordre du jour de ses travaux la question algérienne en faveur de laquelle la commission politique de l'Assemblée générale a voté la fameuse résolution reconnaissant au peuple algérien son droit +à la libre détermination et à l’indépendance+", a-t-il rappelé, avant de souligner qu'en dépit du lourd tribut payé, les manifestations du 11 décembre 1960 ont eu le mérite de propulser la cause algérienne au-devant de la scène internationale.

De son côté, le secrétaire général de l’Organisation nationale des étudiants libres (ONEL), organisatrice de la rencontre, Riadh Boukhabla, a mis l’accent sur la symbiose ayant marqué le peuple algérien avec ses représentants, dénonçant le caractère macabre de la colonisation française.

"Ces manifestations durant lesquelles le peuple algérien a fait preuve d’un extraordinaire esprit de corps ont sonné le glas des responsables français de l’époque, désormais contraints à s’asseoir à la table des négociations, alors que quelque temps auparavant ils faisaient preuve d’un mépris sans pareil à l’égard des Algériens", a-t-il dit.

Présents à cette rencontre, nombre de moudjahidine ayant pris part aux manifestations du 11 décembre 1960 ont témoigné de l’horreur des exactions qui y avaient été commises.

Témoin oculaire des événements du 11 décembre 1960, le moudjahid Mohamed Bensmaïli s’est attardé sur l’ampleur de ce mouvement.

"C’était la première fois qu’on a vu une telle mobilisation. Les gens qui avançaient inexorablement face à la soldatesque coloniale scandaient: "L’Algérie algérienne" et "Yahya Abbas (Ferhat Abbas, Ndlr)", a-t-il témoigné.

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