Les pays du Sahel, réunis les 4 et 5 décembre à Nouakchott dans le cadre d’un sommet sur «Le Sahel de demain se construit à l’école aujourd’hui», se sont engagés à renforcer les réformes pour une éducation de qualité dans la région.
Il est impératif «d’améliorer la qualité des apprentissages, augmenter la participation des filles à l’enseignement secondaire et renforcer les compétences de base et l’alphabétisation des jeunes adultes qui ont quitté l’école», lit-on dans la «déclaration de Nouakchott» sanctionnant les travaux de ce sommet.
Pour changer la donne, les dirigeants du Sahel ont fait appel à un engagement politique de long-terme autour de trois cibles essentielles, dont la priorisation des actions et financements autour d’objectifs chiffrés pour réduire la pauvreté des apprentissages, la promotion d’une participation accrue des filles à l’enseignement secondaire et le renforcement des compétences de base et l’alphabétisation des jeunes adultes qui ont quitté l’école. Parmi les objectifs, souligne la déclaration, figure aussi l’amélioration du mode de recrutement, de formation, et de déploiem ent des enseignants, tout en participant aux programmes internationaux d’évaluation périodiques des acquis scolaires et autres apprentissages.
Les dirigeants de ces pays ont plaidé aussi pour l’augmentation de la part de l’éducation dans les dépenses publiques et dans le produit intérieur brut pour atteindre le niveau de la moyenne de l’Afrique sub-saharienne au plus tard en 2030, tout en s’efforçant d’améliorer l’efficacité et la qualité de ces dépenses.
S’exprimant à cette occasion, le président mauritanien, M. Mohamed Ould Ghazouani a rappelé qu’au cours des quinze dernières années, les pays du Sahel ont réalisé d’importants progrès en doublant pratiquement le taux d’inscription à l’enseignement primaire et triplant celui de l’enseignement secondaire, soulignant que ces pays doivent encore surmonter de nombreux défis pour offrir l’accès de tous à l'éducation et offrir une instruction de qualité à l’ensemble de sa jeunesse. «Nous sommes dans un cercle vicieux. Plus nous faisons d'enfants, moins nous sommes capables de les éduquer, moins nous les éduquons, plus ils feront des enfants à leur tour, facteurs dans notre contexte social économique de retard de développement et de croissance», a déploré pour sa part le Président de la République du Niger, M. Mohamed Bazoum.
De son côté, Le vice- président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Ousmane Diagana, a exprimé la disposition de l’institution financière à intensifier l’appui au secteur dans son ensemble avec un accent particulier sur l’accès équitable à l’éducation et au renforcement de sa qualité.
Le sommet de Nouakchott sur l’Education visait à mobiliser les soutiens financier et politique pour l’exécution des investissements nécessaires à l’amélioration de la qualité de l’éducation au Sahel, région qui fait face à certains défis empêchant l’accès de ses enfants à un enseignement inclusif et de qualité.