Tipasa : Report du procès en appel de Kamel Chikhi au 14 juin

Publié par Dknews le 07-06-2021, 20h11 | 5

La chambre correctionnelle près la Cour de  Tipasa a décidé, lundi, le report au 14 juin prochain, du procès en appel  de Kamel Chikhi, dit "El boucher", accusé dans une affaire de corruption.  Ce 2eme report consécutif, depuis la première audience de ce procès en  appel programmée le 24 mai dernier, est dû au boycott de l'activité  judiciaire par la défense.

Le 18 avril dernier, le tribunal de première instance de Tipasa a condamné  Kamel Chikhi à deux ans de prison ferme pour "octroi d'indus privilèges",  tandis qu'un notaire du centre-ville de Tipaza, répondant aux initiales  de  Ch. A, cité dans cette affaire, a été acquitté de toutes les charges  retenues contre lui.

Le même tribunal a, également, condamné le chef de service chargé de  l'enregistrement aux impôts, l'accusé Ch. Dj, à deux ans de prison dont une  année avec sursis, pour le délit d'"octroi de dégrèvements et des  exemptions fiscaux illégaux", alors qu'il a été acquitté du délit  d'obtention "d'indus privilèges". Quant à la quatrième accusée dans cette affaire A. B. A, inspectrice  centrale et cheffe de bureau du même service des impôts, elle s'est vue  infliger  une peine d'une année d'emprisonnement avec sursis.

Le représentant du ministère public près le tribunal de Tipasa avait  requis lors du procès qui s'est déroulé le 4 avril dernier, après cinq  reports consécutifs, une peine de 10 ans de prison ferme assortie d’une  amende de 1 million de DA à l’encontre de Kamel Chikhi. Il a, aussi, requis une peine de sept ans de prison ferme à l’encontre du  notaire.

Par ailleurs, des peines de cinq ans et de de deux ans de prison  fermes ont été requises, contre respectivement le chef du service chargé de  l'enregistrement aux impôts et l'inspectrice centrale et cheffe de bureau  au niveau du même service. Kamel Chikhi, qui avait fait l’objet d’un mandat de dépôt émis à son  encontre par le juge d’instruction près le tribunal de Tipasa, le 15  octobre 2020, est poursuivi dans cette affaire, pour "octroi d’indus  avantages". La première audience dans cette affaire a été programmée le 17  janvier dernier.

Les faits de cette affaire remontent à 2016, lorsque l’accusé Kamel Chikhi  a signé, chez un notaire agréé de la ville de Tipasa, un contrat de  transfert d’une propriété foncière (lui appartenant), sise à Ain Benian  (Alger), à une société à responsabilité limitée (promotion immobilière),  dont il était associé et gérant. Kamel Chikhi a bénéficié au titre de ce contra t d’une réduction d'impôts,  en ne versant qu’un taux de 1% des taxes, au lieu de 5%, un fait considéré  en violation avec la législation en vigueur. Les autorités compétentes ont ouvert une enquête judiciaire en 2018 et  engagé des poursuites à son encontre, en application de la loi sur la  corruption.

Les enquêtes réalisées dans cette affaire ont fait ressortir que le Trésor  public a subi une perte estimée à 15 millions de DA.