Iran - Arabie Saoudite : Des délégations de haut niveau saoudienne et iranienne se sont "rencontrées" à Baghdad

Publié par DK NEWS le 20-04-2021, 22h27 | 3

Des délégations de haut niveau d'Arabie saoudite et d'Iran se sont "rencontrées" à Baghdad en avril, ont indiqué lundi un responsable gouvernemental irakien et un diplomate occidental. 
Ces discussions sont restées "secrètes" jusqu'à ce que le journal britannique Financial Times en fasse état dans son édition de dimanche. 
Ryadh a démenti leur tenue via la presse saoudienne, alors que Téhéran ne s'est pas prononcé, réaffirmant avoir "toujours accueilli favorablement" le principe d'un dialogue avec l'Arabie saoudite. 
Mais, le 9 avril, des hauts représentants des deux pays ont "bel et bien entamé des discussions, qui se poursuivent à un niveau technique", a également confirmé Adel Bakawan, de l'Institut de recherches et d'études Méditerranée Moyen-Orient (ReMMO), cité par l'AFP. 
Ce jour-là, les délégations à Baghdad étaient composées de "personnages de haut rang au sein des deux appareils d'Etat, notamment le chef du renseignement saoudien, Khalid ben Ali al-Humaidan, et des responsables mandatés par le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, Ali Chamkha ni", a précisé le chercheur. 
L'Iran et le royaume d'Arabie saoudite ont rompu leurs relations diplomatiques en 2016 et s'accusent régulièrement de déstabiliser la région du Moyen-Orient. 
Mais des discussions sont, dans le principe, toujours "bénéfiques pour les peuples des deux pays et pour la paix et la stabilité régionales", a commenté lundi le porte-parole des Affaires étrangères à Téhéran, Saïd Khatibzadeh, lors d'une conférence de presse. 
L'annonce de cette rencontre à Baghdad intervient alors que des discussions ont lieu à Vienne afin de tenter de remettre sur les rails l'accord international sur le nucléaire iranien, à la faveur du changement de locataire à la Maison Blanche en janvier dernier. 
Les Etats-Unis, sous l'ex-administration Trump --auquel a succédé Joe Biden-- a quitté ce pacte en 2018, et rétabli une batterie de sanctions contre l'Iran. 
En réaction, Téhéran s'est affranchi peu à peu d'obligations prises dans le cadre de cet accord.